Nous avons vu les deux premiers épisodes: encore plus d’action dans la deuxième saison du thriller militaire «Les armes»

Guillaume Picard
La deuxième saison du thriller militaire Les armes démarre sur les chapeaux de roues, ne nous laissant aucun répit.
Après les funérailles d’un soldat, une fusillade fait rage entre une section de JFT16 et un groupe paramilitaire, nous catapultant en plein blizzard, dans le Nord canadien, où notre souveraineté est menacée.

Les images de mitraillettes qui crachent des balles et de motoneiges avançant dans la tempête ont été tournées au Saguenay–Lac-Saint-Jean. On n’y voit que du feu, surtout que les Forces armées canadiennes y ont collaboré. La hausse des recrues au Québec depuis le début de la diffusion de la série pourrait expliquer cet intérêt de l’armée pour la fiction produite par Fabienne Larouche et Michel Trudeau, d’Aetios.
Une taupe dangereuse

La taupe, elle, continue de trahir son pays sans être inquiétée. La majore Catherine Sergerie (Larissa Corriveau, parfaite), l’espionne dont nous avons appris l’identité en finale de la première saison, montre seulement son vrai visage aux téléspectateurs. Très active alors que JTF16 est en mission, elle nous mènera jusqu’à ses supérieurs au cours de la saison, qui ne sera pas apaisante pour elle. On cherchera, bien sûr, à la débusquer après les appels en ce sens du bouillant colonel Craig (François Papineau).
En ouverture, le réalisateur Jean-Philippe Duval a la bonne idée d’offrir un résumé captivant de la première saison, appuyé par l’iconographie militaire du cinéma, comme les fumigènes dans Apocalypse Now. On y redécouvre les personnages auxquels on s’est attaché et d’autres qu’il a fallu laisser partir, comme Augustin (Irdens Exantus).

Montée nerveusement et sous les airs de la chanson War, d’Edwin Starr, cette amorce efficace donne le ton aux deux premiers épisodes que l’Agence QMI a vus, jeudi, à quatre jours de son retour dans la grille de TVA. Ça permet aux téléspectateurs de mieux replonger au cœur du récit de cette série chorale s’intéressant à une kyrielle de personnages.
Ça chauffe dans le Nord
En mission dans le Nord pour barrer la route aux Russes, la section 1 de JFT16 rencontre des difficultés et doit exfiltrer des blessés. Des paramilitaires forcent Craig à retraiter.

La tempête opposant Craig au colonel Savard (Vincent-Guillaume Otis), toujours à couteaux tirés, se transporte ainsi dans le cercle polaire. Savard est là, aussi et surtout pour protéger son fils, Ivan (Alfred Poirier), 17 ans, dont c’est la première mission sur le terrain depuis qu’il a rejoint les hommes de Craig, perdant du même coup son identité. Ivan est désormais en rupture totale avec son père.
La femme de Savard, Maria Frolova (Victoria Diamond), devient responsable de la dette de son paternel, ce qui l’amène à craindre en permanence pour sa sécurité.
Savard intrigue, lui, avec une mystérieuse mallette qu’il met à l’abri des regards.
Des intrigues branchées sur l’actualité
La deuxième saison est branchée sur la réalité, celle où le Canada magasine des sous-marins dans le but de mieux surveiller les eaux nordiques. On évoque même les ambitions d’annexion américaines au détour d’une conversation entre la générale Héloïse Drouin (Catherine Poulx-Lemay) et l’ambassadeur américain.
Où est le soldat Vanier?
Mick Vanier (Émile Schneider), le membre de JTF16 qu’on aime voir progresser depuis l’an 1, est porté disparu en ce début de saison. On nous dit que son retour sera «spectaculaire», mais il faudra être patient avant qu’il regagne la base de Kanawata.
Craig et son otage

Craig s’en donne à cœur joie avec le paramilitaire Daniel Colin (Patrick Labbé, inspiré), un dur à cuire qu’il a pris en otage dans le Nord. Pour qui Colin travaille-t-il? Ce dernier est entraîné pour ne pas cracher le morceau aussi facilement, même contre des méthodes d’interrogatoire musclées.
Kim brille par son absence
Le personnage d’Ève Landry, la policière militaire Kim Falardeau, sera de retour après les Fêtes. Impliquée dans le dossier d’infiltration, elle a été réaffectée à une commission d’enquête nationale.
Une sergente plutôt rigide

Sa remplaçante à la police militaire – où est maintenant affectée Rose (Audrey Price) – est la sergente Gabrielle Auclair (Bianca Gervais, excellente), une femme rigide, sans filtre et peu maternelle. On prend rapidement la mesure de son caractère bien trempé, elle qui garde toujours la tête haute, même devant Craig.
Elle cherchera à faire tomber un soldat qui vend de la poudre au mess, une enquête qui pourrait d’ailleurs nous surprendre par son ampleur. Elle fouillera également le contenu de vieilles disquettes qui l’amèneront à s’intéresser à l’ancienne majore Madeleine Philipps (Macha Limonchik).
Caron s’ennuie de Dallaire

Caron (Jérémie Jacob) fait un adjudant-chef de lui-même en entraînant maintenant les recrues. Il s’ennuie de Dallaire (Frédéric Millaire-Zouvi), qui est en mission en Palestine avec la section 2 de JFT16.
Un nouvel auteur
Alexandre Laferrière a succédé à Pierre-Marc Drouin à l’écriture des textes. On ne sent pas de coupure ou de décalage, même si l’auteur précise avoir «commencé assez tard» son mandat. Tant les producteurs que le réalisateur ont vanté la qualité de son travail. «Je me suis plus approprié [la série] vers l’épisode 5-6», a dit celui qui a encore six épisoses à boucler.
On s’apprête à lancer le tournage de la seconde moitié de la saison. Et ça sent bon pour une troisième mouture: «On en parle. [...] On est en train de discuter d’une troisième saison, évidemment», a dit Fabienne Larouche en table ronde.
Les armes sera de retour à TVA et sur TVA+ le lundi 8 septembre, à 20h. L’épisode suivant sera accessible en exclusivité aux abonnés d’illico+ sur le coup de 21h.
D’autres invités du visionnement de presse
Vincent-Guillaume Otis

François Papineau

Victoria Diamond

Sofia Blondin

Lou Vincent Desrosiers

Victor Andres Trelles Turgeon

Penande Estime

Fred-Éric Salvail

Antoine Nicolas Ferland

Audrey Price

Alfred Poirier

Catherine Proulx-Lemay
