«Notre réseau n’est pas en santé», dit Christian Dubé
TVA Nouvelles
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a rencontré les dirigeants du réseau de la santé à Montréal, ce matin, pour faire le point sur la situation dans les hôpitaux.
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Il a profité de cette rencontre pour demander aux dirigeants d’aller plus souvent sur le terrain, dans les hôpitaux.
«Je veux qu’eux-mêmes se rendent sur place pour constater dans quel état sont nos urgences», dit le ministre Dubé, précisant que c’est «inégal», que tous les PDG n’ont pas le réflexe d’y aller.
En entrevue avec Paul Larocque, le ministre est clair: la situation dans les urgences à quelques jours de Noël est extrêmement difficile.
«On avait la tempête parfaite l’an dernier avec la saisonnalité, les trois virus. La situation est aussi difficile, mais on a le contexte des grèves. Alors quand vous ajoutez ça en plus, c’est extrêmement difficile», avoue-t-il.
Questionné sur les retards d’intervention chirurgicale entraînés par la grève, le ministre précise que ce n’est pas acceptable.
«C’est là que la discussion de ce matin est vraiment importante avec les PDG. J’ai dit: “À travers toutes les priorités qu’on a, lesquelles sont non négociables?” On peut avoir un délai dans une urgence, mais on ne peut pas avoir un délai de prise en charge», lance-t-il.
Pour le ministre, à la lumière de la grève des dernières semaines, il y a une réflexion qui doit se faire sur les services essentiels.
«Il y a des activités qui sont complémentaires aux urgences qui fonctionnent à 40%, et ça c’est grave parce que ça a un impact», souligne le ministre, qui précise que les urgences sont quand même couvertes à 100%.
«Quand la grève de 4-5 jours est terminée, on a accumulé un retard», poursuit Christian Dubé.
Loi 15
Le ministre a aussi profité de l’entrevue pour revenir sur l’adoption de son projet de loi 15, qui vise à rendre le système de santé plus efficace.
Il assure que cette loi va changer plusieurs choses dans le système actuel.
«Je pense entre autres à ceux qui sont en attente d’une chirurgie, c’est une de mes grosses préoccupations à part les urgences, c’est qu’il y a un article de loi qui dit que s’il y a une personne qui n’a pas été opérée dans un délai raisonnable, on peut l’envoyer ailleurs, ou même au privé», illustre le ministre.
Il explique aussi que le PDG de l’agence Santé Québec devrait être nommé d’ici la fin du mois de mars pour que l’agence puisse être mise sur pied d’ici la fin de l’été.
«Je pense que notre réseau n’est pas en santé. Je suis très conscient», ajoute le ministre Dubé, qui souhaite s’inspirer des meilleures pratiques dans le monde pour améliorer le système de santé québécois.
Il voit la loi 15 comme un outil de plus pour améliorer le réseau.