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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Notre industrie du transport vert grandit

Le fabricant de câblages de véhicules électriques ProEV inaugurera une deuxième usine au Québec cet été

Le président de ProEV, Jarred Knecht. ProEV fabrique des câblages pour les véhicules industriels, comme les autobus, les camions et les véhicules récréatifs.
Le président de ProEV, Jarred Knecht. ProEV fabrique des câblages pour les véhicules industriels, comme les autobus, les camions et les véhicules récréatifs. Photo Martin Alarie
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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2022-03-29T04:00:00Z
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Une PME familiale qui vient d’être achetée par des intérêts américains ouvrira en août prochain, à Montréal, la plus grande usine de câblages de véhicules électriques en Amérique du Nord.

« On dirige la même entreprise lancée par mon père il y a 30 ans, mes deux frères et moi », raconte avec fierté le président de ProEV, Jarred Knecht.

« On dirige l’entreprise au Québec. On va ouvrir une deuxième usine ici de 250 employés, de 10 millions de dollars, en août prochain », poursuit-il.

Lion Électrique, John Deere et Harley-Davidson font partie des clients du fabricant, qui fait des câbles servant à transmettre de l’énergie entre le chargeur, les batteries, le moteur électrique et les composantes du véhicule.

Une maquette de la future usine.
Une maquette de la future usine. Photo Courtoisie ProEV

Un partenariat pour grandir

Qu’il s’agisse de harnais, de boîtiers, de chargeurs ou de fabriquer des pièces sur mesure... ProEV a su se démarquer en plein boom électrique.

Ses câbles sont conçus pour résister à des variations de température allant de -40 à 180 degrés Celsius, un gros plus pour le secteur.

« Ces deux, trois dernières années, il y a eu une accélération dans le domaine des véhicules électriques. On a aussi des clients dans le domaine de la défense et dans le secteur médical », souligne Jarred Knecht.

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Pour continuer de se développer dans un marché en pleine effervescence, ProEV a eu besoin d’un partenaire avec les moyens de ses ambitions.

Bien enraciné au Québec

Résultat, l’entreprise fondée en 1987 par son père a finalement été vendue, il y a dix mois, à Electrical Components International (ECI), de Saint-Louis, dans le Missouri, mais le fabricant garde ses racines québécoises.

« On voulait rester ici. On voulait agrandir ici. On voulait développer l’entreprise ces 30 prochaines années. C’était critique lorsque l’on a fait la transaction avec ECI », explique Jarred Knecht.

Après son usine de 200 employés de Pointe-Claire, ProEV ouvrira une nouvelle usine de 250 travailleurs en août sur le chemin de la Côte-de-Liesse.

En comparaison, la nouvelle usine de cathodes de batterie de General Motor (GM) et Posco de Bécancour, annoncée en grande pompe par les gouvernements début mars, devrait créer 200 emplois.

Quand on demande à Jarred Knecht si Québec a participé au financement de sa deuxième usine, il laisse transparaître un sourire dans la voix.

« Pas encore. On n’a que des fonds privés. On fait des recherches maintenant pour faire des embauches, et pour le développement des employés », lance-t-il.

En mode embauche

Ingénieurs électriques, mécaniques, industriels et de processus, chargés de projets, gestionnaires de comptes, techniciens... ProEV est en mode embauche.

Contrairement à d’autres entreprises, la firme s’en tire assez bien cependant quand vient le temps de trouver ses employés parce qu’elle a su mettre au point un système automatisé et convivial pour former ses travailleurs.

Aujourd’hui, son père, qui vient de quitter le navire, n’est jamais bien loin.

« Mon père a pris sa retraite il y a huit ans. Il voit les choses qui s’en viennent et il est très fier », souligne-t-il.

« C’est quand même rare de voir trois frères travailler ensemble, et qui s’entendent bien. On a encore des dîners de famille », conclut-il.

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