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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

«Notre hockey mineur presque incurable»: j’ai reçu une centaine de témoignages

De nombreux lecteurs se sont retrouvés dans les propos de l’ancien du Canadien, aujourd’hui analyste à TVA Sports

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Photo portrait de Alexandre Picard

Alexandre Picard

2024-05-16T19:30:00Z
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Note de la rédaction: Papa d’un jeune hockeyeur, Alexandre Picard, l’ancien du Canadien aujourd’hui analyste à TVA Sports, a publié mercredi une chronique intitulée «Notre hockey mineur presque incurable», que vous pouvez lire ici.

Le défenseur québécois (45) a enfilé le chandail du Canadien en 2011. Sur la photo, on le voit jouer en compagnie de P. K. Subban et de Carey Price.
Le défenseur québécois (45) a enfilé le chandail du Canadien en 2011. Sur la photo, on le voit jouer en compagnie de P. K. Subban et de Carey Price. Photo d'archives, Agence QMI

Il était à peine midi jeudi que, déjà, j’avais reçu une centaine de messages de parents qui me racontaient ce que vivent leurs jeunes dans le hockey mineur québécois. Une centaine!

Je me doutais que ma chronique intitulée Notre hockey mineur presque incurable, publiée mercredi, ferait réagir. 

Que des jeunes et d’autres parents, comme moi, seraient touchés, qu’ils s’y reconnaîtraient. Mais autant? 

C’est la preuve que je ne suis pas seul à y voir de l’injustice. Une injustice qui freine l’apprentissage de nos jeunes hockeyeurs, en plus de les faire douter.

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Un grand merci

Je voudrais tous vous remercier pour vos témoignages si nombreux.

Dans ma chronique de mercredi, je déplorais les horreurs que j’avais vues depuis que mon fils joue au hockey au Québec. Un entraîneur qui hurle contre un hockeyeur pendant plusieurs secondes, devant ses coéquipiers et les parents. Un parent abusif qui secoue la tête de son enfant, car il est insatisfait de ses performances. Un autre parent qui calcule les statistiques, pour augmenter la valeur de son jeune aux yeux des autres.

  • Écoutez la chronique culture et société avec Jean-François Baril et Sophie Durocher via QUB :

Je parlais aussi longuement du fait que notre hockey québécois, souvent, n’encourage pas le développement de nos jeunes athlètes, autant du point de vue sportif que personnel. Qu’il vise avant tout la victoire.

Mes années passées de l’autre côté de l’Atlantique m’ont permis de constater la différence de mentalité entre le hockey en Europe et celui au Québec. En Europe, l’accent est mis sur le plaisir et le développement.

Je regrettais qu’au Québec, les entraîneurs se concentrent souvent sur les joueurs les plus avancés, surtout dans l’élite.

La balle dans le camp des décideurs

Chers parents, je comprends qu’on ne bénéficie pas tous d’une tribune comme celle que m’offrent TVA Sports et Le Journal. J’ai été heureux d’être votre voix.

Vous êtes plusieurs à me dire que vous y avez songé, vous aussi, à parler publiquement du traitement que subit votre enfant. Vous êtes également nombreux à me confier que vous n’osez pas parler, de peur que votre enfant ne subisse des représailles. 

Ça aussi, ça en dit long sur notre système.

Devant cette tonne de messages que je reçois, un constat clair ressort. La balle est maintenant dans le camp de ceux qui prennent les décisions. Dans celui de Stéphane Auger, qui a récemment été nommé directeur général de Hockey Québec, mais aussi de tous ceux qui ont le pouvoir de changer les choses.

Pour le bien de notre hockey, bien sûr, mais surtout, pour celui de nos jeunes.

Propos recueillis par Jessica Lapinski.

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