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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

«Notre-Dame de Paris» à la SuperFrancoFête: une célébration à la hauteur du mythe

Daniel Lavoie, Garou et Bruno Pelletier ont lancé le spectacle en chantant «Le temps des cathédrales» avec les interprètes de la mouture originale de «Notre-Dame de Paris», Patrick Fiori, Hélène Segara et Julie Zenatti.
Daniel Lavoie, Garou et Bruno Pelletier ont lancé le spectacle en chantant «Le temps des cathédrales» avec les interprètes de la mouture originale de «Notre-Dame de Paris», Patrick Fiori, Hélène Segara et Julie Zenatti. Photo Marcel Tremblay/Agence QMI
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2025-08-21T03:06:33Z
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Pour la plus grandiose des comédies musicales de la francophonie, pouvait-on demander mieux que la sublime célébration des 25 ans de Notre-Dame de Paris que la SuperFrancoFête a déposée dans le splendide décor de l’Agora du Port de Québec, mercredi soir?

Ce serait vraiment faire la fine gueule.

Tout était parfait. À la hauteur du mythe.

La météo a collaboré, la scène de l’Agora, dominée au loin par l’emblématique Château Frontenac, brillait de mille feux et le spectacle était présenté à guichets fermés. En plus, l'utilisation de danseurs et d’artistes de cirque ajoutait une judicieuse dose de beauté à cette production destinée à être télédiffusée plus tard à Radio-Canada et sur la chaîne M6, en France et en Belgique.

Qui plus est, juste avant le coup d’envoi, le public a pu saluer chaleureusement le parolier Luc Plamondon et le compositeur Richard Cocciante, qui a aussi chanté et joué du piano pendant le spectacle, lorsqu’ils ont gagné les places d’où ils ont pu apprécier ce qui était aussi, d'une certaine façon, un hommage qu’on leur rendait.

Luc Plamondon et Richard Cocciante ont assisté au spectacle.
Luc Plamondon et Richard Cocciante ont assisté au spectacle. Photo Marcel Tremblay/Agence QMI
Voix exceptionnelles

Il y avait aussi, ou plutôt il y avait surtout, toutes ces voix exceptionnelles des interprètes d’hier et d’aujourd’hui, sous la direction experte du metteur en scène Jean-François Blais et de l’éminent directeur musical Scott Price.

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Le premier frisson n’a pas tardé. Bruno Pelletier/Gringoire, épaulé par Daniel Lavoie/Frollo, Garou/Quasimodo, Hélène Segara/Esmeralda, Julie Zenatti/Fleur-de-Lys, Patrick Fiori/Phoebus, a chanté Le temps des cathédrales comme si tout le monde se trouvait encore au Palais des congrès de Paris, en 1998.

Julie Zenatti et Natasha St-Pier.
Julie Zenatti et Natasha St-Pier. Photo Marcel Tremblay/Agence QMI

C’était le premier d’une série de moments magiques qui ont ravi un public généreux de ses ovations.

Un pot-pourri de chansons nées de la plume de Plamondon l’a fait bondir. Garou qui chante Cœur de rockeur de sa voix de rockeur? C’est comme si elle avait été écrite pour lui.

Bruno Pelletier qui s’empare du Blues du Businessman? Épatant. Un des faits saillants de la soirée.

«Mais tu chantes, c’est impressionnant», lui a lancé un Patrick Fiori aussi admiratif que nous pendant que la foule applaudissait à tout rompre.

Toujours actuel

Pas longtemps après, l’intemporelle Belle, qui réunissait les voix originales de Garou, Lavoie et Fiori, et Les sans-papiers, dans un numéro de haut niveau qui a mis en valeur les voix contemporaines de Notre-Dame de Paris (Jay, Damien Sargue, Gian Marco Schiaretti et Angelo Del Vecchio) ont rappelé que le propos de Notre-Dame de Paris n’avait pas vieilli.

«C’est un spectacle qui parle de liberté, d’amour et d'injustice, des thèmes toujours aussi d’actualité, 25 ans plus tard, et peut-être même plus qu’avant», a fait remarquer Daniel Lavoie.

Daniel Lavoie
Daniel Lavoie Photo Marcel Tremblay/Agence QMI

Cela dit, même si la soirée était axée sur les grands titres de Notre-Dame de Paris ainsi que quelques chansons qui ont marqué les carrières de Plamondon et Cocciante, les vedettes de la soirée ont pu piger dans leur répertoire.

Il aurait été criminel, en effet, de se priver de l’émouvante livraison en duo de Sous le vent, par Garou et Natasha St-Pier, ou celle d’Ils s’aiment, par la paire formée de Daniel Lavoie et Petitom.

On a même déterré l'émouvante La Manic, confiée à qui d’autre que Bruno Pelletier. L'émotion était telle qu'au moment de se dire au revoir sur l'air de Danse mon Esmeralda, tout le monde s'enlaçait et Hélène Segara ne contenait plus ses larmes.

Taisez-vous!

Tout était parfait. Ou presque. Le bavardage incessant de quelques invités manquant cruellement de savoir-vivre, dans la section VIP, a ennuyé plusieurs spectateurs postés à proximité.

Sans égard à ce qui se passait sur scène, ils parlaient fort, couvrant les mots des artistes, même durant des ballades où ailleurs dans l'Agora on n'entendait sûrement pas une mouche voler.

Ce n’est pas la première fois que la chose est dénoncée. Clairement, pour certains irréductibles, le message ne passe pas.

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