Noschoses: une boutique en ligne d’articles de seconde main
Natalie Sicard
Magasiner une foule de «choses» de la vie courante, usagées et encore utiles, depuis le confort de son salon et récupérer le tout en mode cueillette ou livraison, c’est ce que propose la formule innovante de la boutique en ligne Noschoses.
La plateforme cumule à ce jour un inventaire de 25 000 articles répartis dans une centaine de catégories: meubles, articles de décoration, de jardinage, de sport, de quincaillerie, vaisselle, livres, électroménagers, appareils électroniques, antiquités, outils en tout genre.
«Au lieu de faire la tournée de plusieurs magasins physiques ou d’adresses pour récupérer divers articles achetés sur des sites comme Kijiji ou Marketplace, la variété offerte permet de regrouper en quelques clics plusieurs articles. Et de les récupérer à une seule adresse, soit notre entrepôt situé dans le quartier Limoilou. La livraison est aussi possible, moyennant un certain montant, selon la distance.»
Démocratiser et moderniser l’achat de seconde main est l’un des objectifs de Sarah Grenier, fondatrice de l’organisme d’économie sociale et sans but lucratif: «Nos choses ont une deuxième vie».
Depuis sa création en 2020, l’organisme récupère et remet en état une grande quantité d’objets, provenant pour la plupart de dons. Trois employés et 25 bénévoles s’activent ensuite à les trier, les nettoyer, les réparer s’il y a lieu, les photographier, puis les mettre en ligne. «Il y a tout un travail derrière le site, sur lequel s’ajoutent près de 500 nouveaux articles par semaine, qui ont tous été inspectés au peigne fin.»
L’aventure a commencé en pleine pandémie avec un groupe de citoyens souhaitant créer un projet collectif axé sur l’entraide. «Alors que tous les magasins étaient fermés et que les gens passaient leur temps à la maison, l’idée fut de briser l’isolement et de rendre accessibles des objets de la vie quotidienne à prix modeste», d’expliquer madame Grenier. Un appel à dons a permis alors de rassembler, dans un premier petit local, des livres, des casse-têtes, des jeux de société, des bottes, des vêtements, que l’équipe de bénévoles allait livrer à domicile. Trois mois plus tard, en automne 2020, celle qui cumulait déjà 25 ans d’expérience en économie sociale décide de fonder l’organisme et de propulser le site en ligne.
Une mission sociale, économique et environnementale
Inciter les gens à repenser leurs besoins de consommation, avec le réemploi d’articles comme formule pour réduire son empreinte écologique, est la principale mission de l’organisme. «En récupérant le maximum d’objets usagés, mais encore utiles, pour leur donner une deuxième vie, nous souhaitons sensibiliser les gens à réutiliser des ressources déjà existantes. Le mot Noschoses faisant référence au matériel, en tant que ressource de la société», précise Sarah Grenier. Et pour que ces ressources soient accessibles au plus grand nombre, «le prix des articles à vendre est relativement bas», ce qui permet aux uns de faire des économies sur une foule de produits et aux autres de se débarrasser d’objets non utilisés. On peut dénicher sur le site des tables basses à 10$, 12$, 25$, des commodes à partir de 20$, des chaises en tout genre à partir de 7$. Sur le plan social, l’organisme offre aussi l’occasion à plusieurs bénévoles de s’impliquer dans leur communauté. Hormis toute la logistique autour du site internet, l’organisme a ouvert il y a un an une friperie à deux pas de l’entrepôt, afin de permettre l’essayage de vêtements. On y trouve aussi une panoplie de meubles et objets petits et moyens.
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