Northvolt paiera près de 7,2 M$ de taxe de bienvenue
La jeune entreprise suédoise dit que «ce sont les taux réguliers»
Francis Halin
Après avoir reçu un prêt de 240 M$ du gouvernement Legault, la jeune entreprise suédoise Northvolt paiera près de 7,2 M$ de taxe de bienvenue à Saint-Basile-le-Grand et McMasterville pour bâtir sa méga-usine de batterie ici.
«La facture de McMasterville [1,27 M$] a été acquittée et celle de Saint-Basile [5,9 M$] est en cours de paiement», a indiqué au Journal Emmanuelle Rouillard-Moreau, porte-parole de Northvolt.
«Ce sont les taux réguliers appliqués», a-t-elle ajouté lorsque questionnée à ce sujet par Le Journal.
Mardi dernier, Le Journal rapportait que Northvolt aurait droit à une entente spéciale sur les taxes municipales.
Ces derniers jours, le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard, a expliqué au Journal qu’il est difficile de dire à combien s’élèvera la taxe foncière «parce qu’on ne saura pas la valeur tant et aussi longtemps que le bâtiment ne sera pas monté».
«Ils [Peter Carlsson et Paolo Cerruti, patrons de Northvolt] ont été surpris un peu de voir comment ça fonctionne chez nous. Ils se sont rendu compte [qu’il fallait payer des taxes municipales ici] et ils ont pris, effectivement, des spécialistes d’ici pour les accompagner», a-t-il poursuivi.
Fonds publics
Près de 1,4 milliard de dollars d’aides publiques de toutes sortes et 1,5 milliard de dollars d’incitatifs à la production iront à Northvolt si la fabrication de batteries se déroule comme prévu.
Dans l’ensemble de la filière batterie, plus de 50 milliards d’investissements et 16 000 emplois pourraient voir le jour, selon le premier ministre du Québec, François Legault.
La semaine dernière, le PDG d’Investissement Québec (IQ) avait reconnu en entrevue au Journal le «risque économique» d’avoir mis à ce jour 2,7 G$ de fonds publics dans la filière batterie.
«C’est un maudit bon deal d’affaires. C’est sûr que ça représente un risque économique. La filière n’est pas construite encore», avait expliqué Guy LeBlanc.
– Avec la collaboration de Sylvain Larocque et de Pascal Dugas Bourdon
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