Non, Neptune n’est pas bleu foncé comme vous l’avez toujours cru

Agence QMI
Présentée depuis plus de 30 ans comme étant bleu foncé, la plus lointaine planète du système solaire se dévoilerait en réalité dans une teinte bleu pâle très similaire à celle de sa voisine Uranus, montre une étude de l’Université d’Oxford.
Survolée pour la première – et unique fois à ce jour – par la sonde Voyager 2 en 1989, la planète Neptune est apparue comme un joyau bleu foncé dans les photos dévoilées par la NASA.
Or, ces clichés ne représenteraient pas la réalité, estime le professeur Patrick Irwin qui, avec son équipe, a retravaillé les couleurs des photos prises par Voyager 2 pour les faire correspondre à la réalité.
Lors de son survol des plus lointaines planètes du système solaire, la sonde a pris des photos en différentes couleurs. Celles-ci ont ensuite été recombinées, créant des photos composites qui, dans le cas de Neptune, se sont avérées trop bleues. Le contraste avait aussi été accentué pour faire ressortir les nuages à la surface de la planète.
«Bien que les couleurs artificiellement saturées sont connues des planétologues, et que ces images ont été publiées avec des légendes expliquant le tout, cette distinction a été oubliée avec le temps», a expliqué le professeur Irwin par communiqué.
Son équipe a donc examiné Uranus et Neptune avec des instruments du télescope spatial Hubble et du VLT (Very Large Telescope) de l’Agence spatiale européenne afin de déterminer les couleurs réelles de ces planètes. Elle a ensuite pu retravailler les photos de Voyager 2.
Il s’avère finalement qu’Uranus et Neptune sont de couleur très semblable, d’une teinte légèrement bleutée et verdâtre, légèrement plus bleue pour la huitième planète.