«Non, c’est assez»: Marto vise maintenant une collecte historique

Nicolas St-Pierre
Malgré la controverse entourant le nom de sa collecte caritative de friandises, vêtements et jouets pour Noël, l’animateur Marto Napoli se dit maintenant plus motivé que jamais à réaliser «la plus grosse collecte du siècle» après avoir reçu une vague d’amour de la part de milliers de Québécois.
«Sur le coup, c’est certain que ça m’a fait mal. Mais avec du recul, cette plainte-là, c’est la plus belle chose qui pouvait arriver. La seule chose que je peux dire c’est “merci”, parce que maintenant, tout le monde est motivé comme jamais», a-t-il lancé d’entrée de jeu.
Rappelons qu’il y a quelques jours à peine, ce dernier songeait à mettre fin à son événement «Marto et ses Ti-Pauvres» en raison d’une plainte sur le nom de l’événement.
Selon les 10 signataires du Bas-Saint-Laurent, son propre patelin, l’expression «ses ti-pauvres» est une formule qui peut s’avérer blessante. Le fameux «ti» serait également un préfixe réducteur dans notre langage québécois. Enfin, le groupe affirme que le mot «pauvres» est porteur de beaucoup de stigmates.
«Présentement, avec tout ce qui s’est passé dans les derniers jours, je serais le roi des cons si j’arrêtais. [...] Marto et ses Ti-Pauvres ne changera jamais de nom», lance-t-il.
Bien qu’il soit toujours en attente de confirmations pour la tenue de son événement, ce dernier ne se dit pas trop inquiet que tout se déroule comme à l’habitude le 20 décembre prochain.

Un mouvement inattendu
Le bon samaritain avoue qu’il y a trois jours, il n’avait plus du tout envie de poursuivre ses activités, mais que c’est la vague d’amour en provenance de partout au Québec qui lui a fait réaliser qu’il devait continuer et qu’il y avait un ras-le-bol des «exagérations» du côté de la population. Un mouvement qu’il surnomme aujourd’hui «c’est assez».
«Ça a fait réaliser à beaucoup de monde que c’est assez. Quand il y a des exagérations, c’est assez. Changer le nom d’une collecte pour deux ou trois personnes, c’est assez.»
«Ça va plus loin qu’un changement de nom. Avant, on se sentait toujours obligé d’accommoder deux ou trois personnes pour être cool. [...] C’est bien beau de toujours vouloir faire plaisir à une très petite minorité, mais si la majorité aime ça comme ça, pourquoi pas continuer», se questionne-t-il.
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Nécessaire plus que jamais
Pour sa part, le président de la Société de Saint-Vincent-de-Paul de Québec, Jean-Luc Lavoie, avoue qu’il sera aux anges si la collecte se poursuit, car elle est importante plus que jamais dans un contexte où les besoins ne cessent de s’accroître.
«Respectueusement, ce qui se passe au Bas-Saint-Laurent, je n’irai pas m’en mêler. [...] Nous, dans la région de Québec, il n’y a pas un bénévole, une famille ou un bénéficiaire qui trouvait le nom désobligeant, donc on était un tantinet déçus, parce qu’il faut mettre l’accent sur le résultat, soit 200 000$ en denrées et en jouets.»
«Son apport fait la différence, parce que tout ce que Marto et son réseau vont chercher, c’est tout l’excédentaire, des éléments qui donnent un grand sourire aux enfants quand les paniers de Noël arrivent. Et ce supplément, on ne peut pas s’en passer», a-t-il conclu.
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