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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Nimâ Machouf accueillie en grande pompe à Montréal après son arrestation par Israël

L’épidémiologiste québécoise avait été arrêtée par Israël en tentant d’apporter de l’aide humanitaire par bateau à Gaza

Nimâ Machouf accueillie en grande pompe à Montréal, ce dimanche 12 octobre 2025, après son arrestation par Israël. PHOTO OLIVIER FAUCHER.
Nimâ Machouf accueillie en grande pompe à Montréal, ce dimanche 12 octobre 2025, après son arrestation par Israël. PHOTO OLIVIER FAUCHER. Photo Olivier Faucher
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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2025-10-12T22:47:02Z
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L’épidémiologiste Nimâ Machouf a retrouvé ses proches à l’aéroport de Montréal dimanche après avoir été arrêtée et placée en détention par Israël en tentant d’apporter de l’aide humanitaire par bateau à Gaza.

Mme Machouf a enlacé des membres de sa famille, dont son époux Amir Khadir, et des militants propalestiniens venus l’accueillir.

Nimâ Machouf accueillie en grande pompe à Montréal, ce dimanche 12 octobre 2025, après son arrestation par Israël. PHOTO OLIVIER FAUCHER.
Nimâ Machouf accueillie en grande pompe à Montréal, ce dimanche 12 octobre 2025, après son arrestation par Israël. PHOTO OLIVIER FAUCHER. Photo Olivier Faucher

«Si on se trouve ici maintenant, c’est parce que le peuple palestinien a été martyrisé pendant huit décennies et on les a laissé faire. Les gens de Gaza sont victimes d’un génocide et d’une destruction inouïe que nos gouvernements ont permis en toute lâcheté et en toute complicité», a-t-elle déclaré devant les médias.

«Free free Palestine! [Palestine libre!]» scandait son comité d’accueil à son arrivée d’un vol en provenance d’Istanbul en Turquie.

Nimâ Machouf accueillie en grande pompe à Montréal, ce dimanche 12 octobre 2025, après son arrestation par Israël. PHOTO OLIVIER FAUCHER.
Nimâ Machouf accueillie en grande pompe à Montréal, ce dimanche 12 octobre 2025, après son arrestation par Israël. PHOTO OLIVIER FAUCHER. Photo Olivier Faucher

«Ça prend beaucoup de courage [pour] faire ça, et ça montre son attachement à la cause. Ça sert à conscientiser les gens sur la nécessité de briser le siège d’Israël qui affame Gaza», fait valoir Hassan, un militant venu encourager Mme Machouf.

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La Dre Machouf prenait place, notamment avec cinq autres Canadiens, à bord du navire «Conscience», partie de la flottille qui tentait de livrer de l’aide humanitaire à la bande de Gaza.

Mais le bateau a été intercepté en mer à 200 km de la côte de Gaza par l’armée israélienne dans la nuit de mardi à mercredi derniers.

Bateau pour Gaza: la médecin québécoise Nimâ Machouf interceptée par Israël, avec les autres membres du navire «Conscience» de la flottille Global Sumud Flotilla.
Bateau pour Gaza: la médecin québécoise Nimâ Machouf interceptée par Israël, avec les autres membres du navire «Conscience» de la flottille Global Sumud Flotilla. Photo tirée de X
Traités «comme des terroristes»

Mme Machouf a dénoncé l’interception et la détention qu’Israël leur a réservées, disant que son groupe avait été traité «comme des terroristes».

«Ils sont arrivés en plein milieu de la nuit avec des hélicoptères militaires. Une quinzaine de commandos armés jusqu’aux dents ont débarqué avec des cordes sur le bateau. Cinq zodiacs de l’armée et un navire de l’armée. Ils nous ont, dans certains cas, menottés avec des tie wraps, nous ont forcés à attendre deux ou trois heures à genoux sur l’asphalte. [...] En route vers la prison, on était dans des cages métalliques les yeux bandés», a-t-elle raconté.

Nima Machouf accueillie en grande pompe à Montréal, ce dimanche 12 octobre 2025, après son arrestation par Israël.
Nima Machouf accueillie en grande pompe à Montréal, ce dimanche 12 octobre 2025, après son arrestation par Israël. Capture d'écran TVA Nouvelles

Dans la prison israélienne où elle a été détenue trois jours, elle dit avoir subi de la «torture psychologique».

«Le fait de réveiller les gens en plein milieu de la nuit avec de la grosse musique et de la grosse lumière, ce n’est pas nécessaire», a-t-elle témoigné. «Mais ce qu’on a vécu par rapport à ce que vivent les Palestiniens, ce n’est rien.»

Pas un échec, selon elle

Si le but de la mission était de fournir de l’aide humanitaire, Mme Machouf ne croit pas que son dénouement constitue un échec, même si elle espérait qu’Israël n’oserait pas s’en prendre à la flottille en raison de la pression internationale grandissante sur l’État hébreux.

«L’action de la flottille a reçu beaucoup d’attention médiatique et ça a beaucoup contribué à ouvrir les yeux des gens à travers le monde. C’est une réussite», a-t-elle déclaré.

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