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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Nickel dans l'air: la Ville de Québec ne sera pas exemptée

Photo Stevens LeBlanc
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Nicolas Lachance | Journal de Québec

2022-02-18T14:43:21Z
2022-02-18T19:53:52Z
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Le gouvernement Legault refuse d’exclure la Ville de Québec de sa nouvelle norme sur le nickel. Dans l’espoir de «rassurer» la population de Limoilou, il met sur pied un groupe de travail qui fera un portrait de la qualité de l’air dans la municipalité. 

Québec veut quintupler les seuils quotidiens de concentration de nickel dans l’air.  

Dans un mémoire de 227 pages rendu public par le maire de Québec, Bruno Marchand, la Ville de Québec réclame «une exception» afin d’être «exclue» de l’application de la nouvelle norme. 

Le ministre de l’Environnement refuse la demande du maire. «Non, il n’y a pas de processus d’exemption prévu», a affirmé Benoit Charette lors d’une interpellation à l’Assemblée nationale ce vendredi.  

Groupe de travail 

Inquiets pour la santé de la population, des citoyens, des élus, des médecins, des chimistes et des groupes de pression veulent forcer le gouvernement Legault à reculer. 

Cependant, le ministre de l’Environnement Benoit Charette persiste et signe: il plaide que la hausse de la norme est appuyée sur des données et des études scientifiques. «Jamais la santé de la population ne sera compromise», a répété le ministre, indiquant «comprendre» les inquiétudes des citoyens qui vivent à Limoilou. 

Pour atténuer les critiques, le gouvernement annonce la formation d’un groupe de travail qui aura pour mandat de faire le portrait de la qualité de l’air du secteur du Port de Québec.  

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Le ministre pense ainsi répondre aux craintes de la population et du maire de Québec. «On parle de qualité de l’air en général, bien plus que de la norme nickel», a signalé le ministre. Il nomme la présence de l’incinérateur et d’autres polluants pour illustrer son point de vue. «Mon inquiétude, ce n’est pas le nickel.» 

Le groupe de travail devra déposer ses recommandations d’ici le 1er décembre.  

Une nouvelle station d’échantillonnage sera aussi installée dans Limoilou. 

Le «oui, mais» de Marchand 

L’annonce du ministre Charette a été accueillie de façon mitigée par Bruno Marchand. S’il se dit «favorable» à ce «pas dans la bonne direction», le maire de Québec prévient néanmoins qu’il «reste du chemin à faire». 

«Nous travaillerons pour faire entendre les recommandations de la Ville qui vont plus loin et qui traitent plus spécifiquement de l’enjeu du nickel. La santé des citoyens doit primer dans nos décisions», a ajouté le maire sur Twitter. 

Dans son mémoire rendu public jeudi, la municipalité réclame de bénéficier d’une «exception» advenant le cas où le gouvernement Legault déciderait d’aller de l’avant avec son projet de quintupler les normes quotidiennes de concentration de nickel dans l’air.  

Avec la collaboration de Taïeb Moalla

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