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L'article provient de TVA Sports
Sports

Nick Suzuki victime d'une injustice

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Photo portrait de Jean-Charles Lajoie

Jean-Charles Lajoie

2025-06-02T22:15:00Z
2025-06-02T22:30:00Z
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Nick Suzuki a réédité quelques marques personnelles durant la dernière campagne. 

Ses 89 points constituent un nouveau sommet. Il a enfilé 30 buts, trois de moins qu’en 2023-2024, mais il a atteint la trentaine une deuxième saison de suite. Son différentiel est passé de -14 à +19 en une saison. Autrement dit, «Slick» a répondu aux attentes et les a même dépassées dans une certaine mesure.

Suzuki est un centre de premier trio, les questionnements à ce sujet n’existent plus. En quatre ans, il n’a raté aucun match en raison de blessures : face aux meilleurs attaquants et défenseurs ennemis, il patine dans la circulation lourde. Il ne cherche pas à frapper pour frapper, mais s’il doit le faire pour protéger la rondelle ou s’il doit heurter un adversaire pour ralentir sa progression, il s’exécutera. Il excelle dans toutes les zones et l’émergence de son compagnon de trio Cole Caufield à titre de joueur plus complet le sert à merveille.

Comment ainsi Suzuki peut-il mordre la poussière à ce point dans la course à l’obtention du Selke, ce trophée prestigieux qui fut celui de Patrice Bergeron à six reprises ? Qui fut celui de Bob Gainey quatre fois, de Guy Carbonneau à trois occasions ? Suzuki termine 13e au scrutin. Vraiment ? Sans vote de première place ? À 1335 points du gagnant Aleksander Barkov ?

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J’ai certainement raté un épisode ou deux. Bon, avec ses 71 points en 67 matchs, Barkov mérite le trophée, c’est difficilement contestable. L’argument du nombre de points est d’ailleurs à géométrie variable. Quand ça fait l’affaire de la ligue, on vante le travail défensif du gagnant en rappelant pourquoi on a ajouté ce trophée à la liste il y a plus de 50 ans. Et quand ça sert la cause, on vante son nombre de points, en ajoutant qu’il les amasse en étant très responsable défensivement... ce qui aurait expliqué parfaitement la nomination de Suzuki.

Hélas, ce ne sera pas cette année et à la lueur des résultats, je ne sais pas quand ça arrivera. Des gars comme Sam Reinhart, Jack Eichel et Adam Lowry ont supplanté Suzuki dans la course. Plusieurs vedettes de la ligue figurent devant le capitaine du Canadien.

Souvent sous le radar

Comprenez-moi bien, il n’y a pas de scandale ici, mais il y a matière à s’interroger. Quelle est la vraie perception qu’ont les observateurs des activités de la Ligue nationale de hockey de Nick Suzuki à l’extérieur du Québec ? Un recruteur expérimenté et un directeur général actif m’avaient raconté il y a quelques années que Suzuki était ce type de joueur qui souvent passe sous le radar. Il est réservé et pas très éclatant sur la glace. On peut sans faire de grands efforts lui trouver un équivalent à nos yeux supérieur.

Marc Bergevin ne voulait pas nécessairement de Suzuki dans la transaction Max Pacioretty. Il s’est résigné, devant absolument liquider son capitaine. Il ne l’a pas regretté. Le temps nous dira si Suzuki parviendra à confondre le dernier des sceptiques quant à sa réelle valeur.

Chose certaine, ici au Québec, elle ne fait aucun doute. Nick est le capitaine du Canadien de Montréal et tout le monde en est très heureux. En fait, personne ne s’en passerait désormais !

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