Nick Suzuki: «C’est un sentiment merdique»

Plus que le match, le Canadien a perdu un atout précieux en défense quand Kaiden Guhle s’est blessé au genou droit en début de troisième période. 

Avant le point de presse de Martin St-Louis, l’équipe a laissé savoir que Guhle a subi une blessure au bas du corps et aura besoin d’une évaluation approfondie.

Le défenseur de 23 ans a disputé 18 min 29 s même s’il a raté les 15 dernières minutes de la rencontre et on a vite compris que son absence pourrait faire très mal à l’équipe si la blessure est sérieuse, lui qui grimaçait et qui ne pouvait pas mettre de poids sur sa jambe après une mauvaise chute en zone adverse.

«C’est un sentiment merdique de le voir quitter la glace comme ça», a résumé Nick Suzuki, qui semblait contenir sa déception pendant que l’ancien partenaire de Guhle, Alexandre Carrier, résumait ce qu’il apporte à l’équipe.

«C’est un gros morceau, il joue de grosses minutes contre les meilleures lignes chaque soir. On va souhaiter que ce ne soit pas si pire.»

Mauvaise période

C’est en deuxième période que le Canadien a perdu le match. Après un premier engagement où il avait dominé les Jets 15 à 7 pour les tirs au but et 14 à 9 dans les chances de marquer, ce fut l’inverse au second vingt, que les visiteurs ont dominé 14 à 3 et 11 à 5 dans les deux mêmes catégories. Le Canadien a même attendu près de 11 minutes avant d’obtenir son premier tir dans l’engagement.

«On savait qu’il allait y avoir une poussée en deuxième, ils avaient fini la première période en bonne position, a analysé Alexandre Carrier. Il faut trouver une façon d’enlever l’élan à l’autre équipe. C’est correct qu’il y ait des temps forts, mais il ne faut pas que ça dure pendant vingt minutes.»

C’est difficile d’expliquer ce qui a bien pu se passer pour qu’on se retrouve aux deux opposés du spectre.

«Ils ont gardé les choses simples en envoyant des rondelles en profondeur et ils ont appliqué un échec avant soutenu et nous avons eu du mal à défendre», croit Nick Suzuki.

«Du côté défensif, je trouve qu’on se ressemblait plus, a pourtant soutenu Martin St-Louis. J’ai aimé notre match, mais ça ne garantit pas une victoire.»

Deux buts similaires

Si on fouille dans les détails de la deuxième période, on identifie évidemment les deux buts qui sont à peu près pareils. Sur le premier, inscrit par Mark Scheifele, Mike Matheson se fait battre derrière le filet par un pivot rapide de Gabe Vilardi qui repère Scheifele dans l’enclave.

Sur le second, alors qu’il reste moins d’une seconde à jouer, Kyle Connor envoie la rondelle dans le fond de la zone offensive, David Gustafsson la lui renvoie devant le but et Connor marque son second de la partie pour donner une avance de 3 à 1 aux Jets.

«Le troisième but a fait mal, a reconnu St-Louis. En fin de période, on ne devait pas donner ce but. On n’a pas joué le cadran et ç’a fait mal.»

«Ça fait quelques fois dans les derniers matchs que les gars sont trop concentrés sur le porteur de la rondelle et qu’on n’est pas conscients d’où se trouvent les joueurs de l’autre équipe, explique Samuel Montembeault. C’est ce qui fait qu’il y a un jeu rapide comme ça et on se fait marquer. C’est quelque chose à corriger, mais on sait qu’on est capables de le faire, on le faisait bien dans les matchs avant ça.»