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L'article provient de TVA Sports
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Nick Cousins n’a pas d’affaire dans la Ligue nationale

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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2025-10-01T23:00:00Z
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Il fallait s’y attendre. N’empêche, ce n’est pas normal. La Ligue nationale de hockey a donné une sentence bonbon à Nick Cousins pour le coup de bâton qu’il a asséné à Ivan Demidov, mardi soir à Québec. Amende de 2144,48 $ et on n’en parle plus. Il aurait fallu que Demidov subisse une fracture à la main – et encore – pour que la sanction soit plus sévère. 

Ce n’est pas la première fois, ni la dernière fois sans doute, que le comité de sécurité des joueurs merde dans une cause disciplinaire. Il en était de même à l’époque où les verdicts relevaient du vice-président aux opérations hockey de la LNH. Les préfets de discipline comme on les surnommait.

Ils étaient plus sévères envers les premiers joueurs pris pour possession de marijuana. Chez le Canadien, Ric Nattress avait été suspendu pour la durée de la saison 1983-1984 pour une telle offense. La peine fut réduite plus tard à 40 matchs, mais l’histoire l’a suivi tout au long de son association avec l’organisation du Tricolore.

Serge Savard lui a fait une fleur en l’échangeant aux Blues de St. Louis avec qui il est tombé sur ses pattes. En 1989, Nattress aidait les Flames de Calgary à remporter la Coupe Stanley contre le Tricolore.

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Voilà pour l’histoire, revenons à Cousins.

Récidiviste qui s’en tire toujours bien

C’est le genre de joueur qui n’a pas sa place dans la LNH. Je sais, je sais, vous allez dire qu’il a joué pour le Canadien lors de la saison (2019-2020) qui a été entrecoupée par la COVID. Cette saison-là, il avait écopé d’une amende de 2688,17 $ pour avoir donné de la bande au défenseur Mike Green des Red Wings de Detroit.

Le gars s’en tire toujours sans suspension.

Lors d’un match avec les Panthers de la Floride en 2023-2024, il frappe le défenseur Erik Gudbranson, des Blue Jackets de Columbus, alors que ce dernier se trouve dans une position vulnérable le long de la rampe. Cousins écope d’une pénalité mineure.

Plus tard dans le match, Gudbranson se fait justice en donnant un coup de poing à Cousins. Mal lui en prit, puisqu’il est mis à l’ombre pour une rencontre.

Lors de cette même saison, Cousins se rue sur le défenseur Juuso Välimäki, des Coyotes de l’Arizona, qui a un genou sur la patinoire, encore le long de la bande. Aucune pénalité n’est infligée à Cousins, ce qui soulève la colère de Jason Zucker qui lui applique une mise en échec par-derrière. Cousins tombe tête première dans la bande.

Gustav Forsling se porte à la défense de Cousins en engageant le combat avec Zucker, qui écope d’une pénalité majeure pour s’être battu, d’une inconduite de partie et d’une suspension de trois matchs pour sa mise en échec dangereuse à l’endroit de Cousins.

Ce dernier rate 12 matchs en raison d’une commotion cérébrale.

Un brasseur de merde

Pour rester poli, Cousins est ce qu’on appelle un teigneux. En langage de hockey, c’est un brasseur de merde.

Il y en a toujours eu.

Pensons notamment à Matt Cooke qui a blessé intentionnellement plusieurs adversaires ayant eu le malheur de se trouver sur son passage. C’est à se demander pourquoi la LNH accepte ce type de joueur. Ces joueurs nuisent à ce qu’il y a de plus beau dans ce sport rapide et robuste.

La journée de mercredi en étant une de congé pour les joueurs du Canadien, qui séjournent à Québec jusqu’à vendredi, aucune mise à jour n’a été communiquée sur l’état de Demidov. On présume qu’il n’est pas blessé.

Mais le jeune homme n’est pas au bout de ses peines. Il va s’apercevoir que lorsque tu es talentueux et docile, certains adversaires à l’esprit malin veulent te faire la peau.

C’est une loi préhistorique du hockey.

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