Niagara: François Pérusse a su relever le défi
L’humoriste fait ses débuts au cinéma dans Niagara, présenté au FCVQ


Cédric Bélanger
François Pérusse était sur le tapis rouge de la soirée d’ouverture du Festival de cinéma de la ville de Québec, jeudi soir, parce qu’il tient un des rôles principaux du film Niagara. Ça vous surprend ? Même lui n’avait jamais pensé se voir sur un grand écran un jour.
« Je n’avais jamais envisagé de jouer dans un film, encore moins d’écrire pour le cinéma », dit l’humoriste de 61 ans, rencontré juste avant la présentation du film de Guillaume Lambert, au Diamant.
Dans la comédie dramatique Niagara (en salle le 16 septembre), François Pérusse efface le comique en lui pour devenir Alain, membre d’un trio de frères (Éric Bernier et Guy Jodoin) forcés de renouer dans un road-trip vers Niagara Falls en vue des funérailles de leur père, mort d’une crise cardiaque pendant qu’il relevait le défi du Ice Bucket Challenge.
Après avoir utilisé ses services pour un tout petit rôle dans son premier film, Les scènes fortuites, Guillaume Lambert a écrit le personnage, en chute libre et qui affiche des tendances suicidaires quand on le rencontre au début du film, en pensant à François Pérusse.
« Il m’a dit : ‘‘t’as une face grave, une face intense’’ », relate celui qui avoue qu’il avait la trouille avant le tournage.
« J’avais peur de ne pas être bon, peur d’oublier mes textes, peur de tomber en bas des marches. J’avais peur. »
« Je me sentais bien »
Habitué depuis trente ans à faire ses petites affaires seul dans son studio, François Pérusse craignait aussi de travailler avec des dizaines de personnes sur un plateau de tournage.
Toutes ses craintes se sont finalement évanouies. « Je me suis prouvé que j’étais capable d’être dans la société. Je me sentais bien, avec les acteurs d’expérience et avec ceux, comme Véronic Dicaire et Katherine Levac, qui en étaient aussi à leur première expérience. »
Le réalisateur est aussi satisfait du travail de cette recrue pas comme les autres.
« Quand j’ai dit action, c’était pari réussi. Il était bon le mozus. Même dans les scènes plus dramatiques, c’était très facile pour lui. Je n’ai pas eu besoin de refaire encore et encore les scènes », dit Guillaume Lambert.
Juste du Québécois
De retour après une pause d’un an, le FCVQ se déploie dans une formule plus modeste, cette année. Les célébrations qui marquaient autrefois les soirées d’ouverture à place d’Youville ont fait place à un cocktail au Diamant et l’événement s’étend sur 4 jours au lieu de 11.
La présentation de Niagara a néanmoins réuni 440 personnes pour le lancement de ce FCVQ consacré à 100 % au cinéma d’ici.
« On veut revenir vers l’international dès l’an prochain, mais la pandémie a vraiment affecté le milieu du cinéma québécois. On voulait faire un geste pour montrer qu’on est là pour le milieu », explique le programmateur Paul Landriau.
Et sur le tapis rouge...


