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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

«Ni remords ni empathie»: le pasteur Claude Guillot demeure incarcéré

Il a échoué à convaincre la Commission des libérations conditionnelles

Le délinquant Claude Guillot est photographié en 2015 à la suite de son arrestation.
Le délinquant Claude Guillot est photographié en 2015 à la suite de son arrestation. Photo d’archives, SIMON CLARK
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2025-09-23T20:58:07Z
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Le pasteur baptiste Claude Guillot, qui a fait subir des sévices psychologiques et physiques à cinq enfants, devra rester en détention jusqu’à nouvel ordre. Sa demande de libération conditionnelle est rejetée, entre autres à cause de son manque de cheminement.

• À lire aussi: «Personnalité narcissique»: en prison depuis plus de deux ans, le pasteur Claude Guillot n’a pas de regrets

«Tel que constaté lors de l’audience, vous ne présentez ni remords ni empathie et vous vous déresponsabilisez complètement de vos gestes et de leurs conséquences», soulignent les commissaires dans leur décision de 11 pages, qui a été rendue lundi.

«Bien que la libération conditionnelle ne puisse être refusée au seul motif que le délinquant nie sa culpabilité, votre refus de vous remettre en question et ultimement de prendre des mesures afin de corriger un comportement criminel est un facteur qui doit être pris en compte», peut-on lire.

La gravité et la durée des crimes commis par Guillot, son manque d’introspection et de cheminement, son refus catégorique de suivre un programme en collectivité pour travailler sur ses facteurs de risque sont d’autres motifs évoqués pour justifier le rejet de sa demande.

Pas de regret

Claude Guillot, condamné en décembre 2022 à huit ans de prison, a été entendu vendredi devant la Commission des libérations conditionnelles du Canada, en présence de trois de ses victimes.

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«Je referais la même chose dans le contexte où j’étais dans ce temps-là», a-t-il maintenu, comme l’a rapporté Le Journal.

L’homme de 74 ans prétend qu’il a simplement suivi son interprétation de «la parole de Dieu».

«Or, il s’agit d’un concept personnel empreint de violence et de distorsions qui a donné lieu à un comportement contrôlant et dangereux», précise la décision.

Guillot demandait de pouvoir purger sa peine dans la collectivité en retournant vivre dans sa résidence familiale et se disait aussi prêt à aller en maison de transition.

Toutefois, «la Commission est d’avis que le plan présenté pour une mise en liberté n’offre pas le filet de sécurité que votre situation [à M. Guillot] requiert».

En outre, une évaluation psychologique a mis en évidence un «trouble de la personnalité narcissique» chez lui et un risque de récidive violente jugé «modéré», à moyen et long terme.

Soulagement

La décision a été accueillie avec soulagement par deux des victimes de Claude Guillot, qui ont pris la parole vendredi à l’audience pour décrire les nombreuses conséquences de sa criminalité.

«Ce soir, je pourrai me reposer avec un profond soulagement, sachant que cet homme est exactement là où il doit être: dans sa cellule», a mentionné Marc Levasseur par voie de communiqué mardi.

Claude Guillot a été reconnu coupable de 18 chefs d’accusation, notamment de voies de fait, de séquestration et de harcèlement, perpétrés à l’encontre de cinq garçons dont l’éducation lui avait été confiée par leurs parents au début des années 80 et ensuite de 2001 à 2014.

Les victimes ont subi divers châtiments tels que des coups de palette de bois, la privation de nourriture et d’eau et des journées entières à devoir rester debout et immobiles.

«Tel qu’il ressort de leurs déclarations, les victimes avaient l’impression d’une secte», ont noté les commissaires.

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