NFL: un faux débat chez les Cowboys

Les Cowboys connaissent des succès inattendus malgré la perte de leur quart-arrière Dak Prescott. En son absence, Cooper Rush a bien paru, au point où certains vont jusqu’à suggérer qu’il devrait conserver son poste même quand Prescott reviendra en santé. C’est un faux débat bien futile, qui n’a pas lieu d’être.

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Bien sûr, Rush s’acquitte admirablement bien de sa tâche en l’absence du titulaire, mais les Cowboys seraient bien avisés de redonner les clés de la voiture à Prescott dès qu’il sera rétabli à 100% de sa blessure au pouce.

Rush joue bien, il ne commet pas de gaffes, il tient le fort. Sauf que Prescott est clairement mieux nanti pour amener son équipe beaucoup plus loin, malgré ses détracteurs qui brandissent sa fiche d’une victoire et trois défaites en séries.

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Les partisans, grisés par les récentes victoires et le fait que Rush soit devenu le premier quart-arrière de l’histoire de la franchise à avoir remporté ses quatre premiers départs, oublient rapidement que les Cowboys sont avant tout propulsés par une solide défense.

Cette unité n’a toujours pas donné plus de 19 points dans un match cette saison.

Il est aussi facile de perdre de vue que Rush a affronté des Bengals qui se cherchaient éperdument en début de saison, ainsi que les Giants et les Commanders, qui ne terrorisent personne.

Une belle ténacité

Rush, qui a amassé 737 verges avec quatre passes de touchés et aucune interception en trois départs, demeure une très belle histoire dans la NFL cette saison. Personne ne peut douter de sa ténacité.

Embauché comme agent libre par les Cowboys en 2017, il a maintes fois trainé son baluchon entre l’équipe régulière, l’équipe de réserve et le ballotage. Il a même été réclamé dans la rue par les Giants en 2020, qui l’ont libéré quelques semaines plus tard.

Résilient, il est revenu avec les Cowboys et a fait ce que tout compétiteur doit faire lorsqu’une chance lui est offerte : la saisir pleinement.

Le point n’est pas de dire que Rush ne mérite pas ce qui lui arrive, au contraire. Il faut seulement réaliser qu’il n’est pas la raison principale des récents succès des Cowboys.

N’en déplaise à des agitateurs des ondes comme Skip Bayless, de Fox Sports, qui a déclaré que Rush avait démontré en quatre matchs une constance et un niveau de production que Prescott n’avait jamais démontré à ce jour.

Des gens comme lui n’hésiteront jamais à entacher leur crédibilité pour donner du millage à une bonne controverse.

Le rôle du proprio

Le pire, c’est que cette fameuse controverse qui ne devrait pas en être une est partie de la bouche même du volubile propriétaire de l’équipe, Jerry Jones.

Quand Prescott est tombé au combat, sans doute pour fouetter Rush, Jones a lancé que ce serait merveilleux de se retrouver avec une controverse de quarts-arrières et d’avoir une décision à prendre. Il s’est prononcé quelque peu à la blague, mais le fond de vérité demeure.

Voilà une affirmation bien irresponsable! D’une part, parce que Prescott pourrait être tenté de précipiter son retour au jeu et ainsi aggraver sa blessure. D’autre part, parce que même s’il revient au jeu parfaitement en santé et qu’il reprend son poste comme le veut la logique, il doit sentir qu’il bénéficie du soutien total et entier de la direction.

Jerry Jones raffole de l’idée que toute l’Amérique parle de ses Cowboys, en bien ou en mal. C’était peut-être une fois de trop.

Après tout, Prescott s’est remis l’an dernier d’une horrible fracture à une cheville. Il a tout risqué pour l’équipe. Les problèmes des Cowboys dans les dernières années ne lui incombent certainement pas, lui qui a dû réaliser des miracles tandis que la défense était pitoyable.

La moindre des choses, plutôt que de s’amuser à créer un faux débat, serait de lui dire de prendre tout le temps nécessaire et d’éviter d’alimenter les bougres qui n’attendent que les lignes ouvertes explosent.

MES PRÉDICTIONS DE LA SEMAINE 5

JEUDI

MON CHOIX

• Indianapolis à Denver BRONCOS

DIMANCHE

MES CHOIX

• NY Giants à Green Bay (Londres) (9 h 30) PACKERS
• Pittsburgh à Buffalo (13 h) BILLS
• LA Chargers à Cleveland (13 h) CHARGERS
• Houston à Jacksonville (13 h) JAGUARS
• Chicago au Minnesota (13 h) VIKINGS
• Detroit à la Nouvelle-Angleterre (13 h) PATRIOTS
• Seattle à La Nouvelle-Orléans (13 h) SAINTS
• Miami à NY Jets (13 h) DOLPHINS
• Atlanta à Tampa Bay (13 h) BUCCANEERS
• Tennessee à Washington (13 h) TITANS
• San Francisco en Caroline (16 h 05) 49ERS
• Philadelphie en Arizona (16 h 25) EAGLES
• Dallas à LA Rams (16 h 25) COWBOYS
• Cincinnati à Baltimore (20 h 20) BENGALS

LUNDI

MON CHOIX

• Las Vegas à Kansas City (20 h 30) CHIEFS

RÉSULTATS DE LA SEMAINE DERNIÈRE : 12 en 16 (75%)

RÉSULTATS CETTE SAISON : 39 en 64 (61%)

LES CHOIX DU JOURNAL

Giants de New York vs (3-1) vs Packers de Green Bay (3-1)

UNE GRANDE PREMIÈRE

Nos amis londoniens auront droit à une grande première, soit deux équipes dotées de fiches gagnantes dans leur stade! Il aura fallu 32 matchs pour y arriver. Ce sera aussi une première parce que les Packers sont la seule équipe à n’avoir encore jamais joué à Londres. Puisque tout n’est jamais tout rose, les Giants pourront miser sur le quart Daniel Jones, mais sa blessure à la cheville pourrait le limiter. En santé ou pas, Jones face aux Packers, à Londres ou à Tombouctou, ça ne va pas le faire. 

• Packers par 10

Steelers de Pittsburgh (1-3) vs Bills de Buffalo (3-1)

DÉBUT DE L’ÈRE PICKETT

Comme premier départ pour le quart-arrière Kenny Pickett avec les Steelers, c’en est tout un! Il se retrouvera dans l’un des environnements les plus hostiles qui soit, dans l’antre de la Bills Mafia, face à la défense qui est au premier rang du circuit en verges allouées et au deuxième rang en points accordés. Pickett a connu certains ennuis à son premier départ, mais il a enfin ouvert le jeu avec 9,2 verges par tentative de passe. Il a le talent et les outils à sa disposition. Manque juste l’expérience... 

• Bills par 10

Chargers de Los Angeles (2-2) vs Browns de Cleveland (2-2)

HERBERT EN FORME

Justin Herbert a fort bien paru pour les Chargers dimanche dernier malgré sa blessure aux côtes. Il faut croire qu’il prend du mieux. Les Browns se débrouillent plutôt bien contre la passe (212,8 verges par match), mais leur ligne défensive souffre de l’état de santé de Myles Garrett et Jadeveon Clowney. Garrett peut clairement embêter Herbert, mais sera-t-il pleinement remis de son accident? Les Browns vont miser sur le jeu au sol et les Chargers ont amélioré cette facette de leur défense. 

• Chargers par 4

Texans de Houston (0-3-1) vs Jaguars de Jacksonville (2-2)

LA BÊTE NOIRE

Les Jaguars jouent beaucoup mieux que l’an dernier et peuvent enfin produire offensivement. Ils ne commettront pas cinq revirements comme la semaine dernière. Il faut noter cependant que dans les dernières années, pas une équipe ne leur a donné plus de maux de tête que les Texans. Les Jaguars ont en effet perdu leurs huit derniers duels face aux Texans, dont six fois par 10 points ou plus. S’il y a un match que les Texans peuvent aller chercher, c’est celui-là. Mais la défense se cherche... 

• Jaguars par 1

Bears de Chicago (2-2) vs Vikings du Minnesota (3-1)

SOUS PRESSION

Aussi impensable que cela puisse paraître, le quart-arrière des Bears Justin Fields a été victime d’un sac sur 19,3% de ses passes cette saison. C’est un taux désastreux, qui en dit long sur sa ligne offensive, mais aussi sur sa tendance à s’accrocher trop longuement au ballon. Selon NextGen Stats, il met 3,12 secondes avant de dégainer, le troisième plus long temps de la ligue. Les Vikings ne sont pas encore à point, mais profiteront de cette lacune. 

• Vikings par 8

Lions de Detroit (1-3) vs Patriots de la Nouvelle-Angleterre (1-3)

DÉBUTS PÉNIBLES

Incroyable mais vrai, les Patriots occupent le dernier rang de la division Est de l’AFC après quatre semaines pour la première fois depuis 2000. Ils doivent se méfier des Lions, qui montrent l’attaque la plus productive de la NFL en termes de points marqués. Ces mêmes Lions sont aussi l’équipe qui concède le plus de points, ce qui devrait aider la cause des Patriots. Bailey Zappe ou Mac Jones? La passe sera un atout occasionnel face aux Lions. 

• Patriots par 3

Seahawks de Seattle (2-2) vs Saints de La Nouvelle-Orléans (2-2)

UNE GRANDE DÉCEPTION

Difficile de savoir quelle version de la défense des Saints se présentera pour ce match. On s’attendait à beaucoup mieux et celle-ci a pourtant donné au moins 20 points dans chacun de ses quatre matchs. Le demi de coin Marshon Lattimore fait la vie dure à un receveur de la trempe de Mike Evans une semaine, puis se fait humilier par Justin Jefferson une autre semaine. L’attaque des Saints renouera avec le porteur Alvin Kamara, qui fera le boulot. 

• Saints par 6

Dolphins de Miami (3-1) vs Jets de New York (2-2)

TUA SUR LA TOUCHE

C’est Teddy Bridgewater qui sera en poste chez les Dolphins à la place de Tua Tagovailoa, qui soigne sa commotion cérébrale. Sans s’attendre aux mêmes flammèches offensives qu’en début de saison, l’attaque devrait continuer de rouler. Bridgewater n’a jamais bénéficié d’autant de vitesse à ses côtés. Les Jets éprouvent souvent leur part d’ennuis face aux Dolphins, mais leur offrent des luttes serrées. Sept des neuf derniers matchs ont été décidés par huit points ou moins. 

• Dolphins par 6

Falcons d’Atlanta (2-2) vs Buccaneers de Tampa Bay (2-2)

FIN DE LA SÉQUENCE

Les Buccaneers ont perdu leurs deux derniers matchs, face à des formations de grande qualité (Packers et Chiefs). Pas de quoi paniquer. Les Falcons, malgré un bel esprit de combativité cette saison, s’annoncent comme une proie moins difficile à abattre. Tom Brady n’a pas subi la défaite trois fois de suite dans les 20 dernières années, soit depuis la saison 2002. C’était d’ailleurs la seule fois. Si cet événement se produit de nouveau, ce sera clairement un signe d’apocalypse mondiale. 

• Buccaneers par 9

Titans du Tennessee (2-2) vs Commanders de Washington (1-3)

ÉQUIPE EN RÉGRESSION

Les Commanders, qui semblaient sur la bonne voie en 2020, continuent de s’effondrer lamentablement. Pendant que tous les matchs aux quatre coins de la ligue sont serrés, cette équipe a été dominée par 34 points d’écart au pointage dans les quatre premières semaines. Il s’agit du pire différentiel de points dans le circuit. L’attaque ne produit que 4,6 verges par jeu, la pire performance dans la ligue. C’est inacceptable de la part d’une équipe qui en est à la troisième année d’un régime. 

• Titans par 4

49ers de San Francisco (2-2) vs Panthers de la Caroline (1-3)

TOUTE UNE DÉFENSE!

Les amateurs se plaignent des attaques en panne cette saison dans la NFL, mais chez les 49ers, la défense est tellement spectaculaire qu’elle vaut le prix du spectacle à elle seule. Nick Bosa domine outrageusement la ligue avec 30 pressions, dont six sacs du quart. La tertiaire ne donne que des miettes par la passe (161,2 verges par match) et le maraudeur Talanoa Hufanga est spectaculaire. Les secondeurs Dre Greenlaw, Fred Warner et Azeez Al-Shaair ont des ailes. L’attaque n’a pas à faire de miracles. 

• 49ers par 7

Eagles de Philadelphie (4-0) vs Cardinals de l’Arizona (2-2)

CARDINALS PRÉVISIBLES

L’un des problèmes des Cardinals cette saison est qu’ils sont unidimensionnels. Kyler Murray est le conducteur du train, le responsable de la sécurité et le concierge. Si la tendance se maintient, il terminera la saison avec 735 tentatives de passes, ce qui fracasserait le record de 727, établi en 20212 par Matthew Stafford quand les Lions se faisaient manger. Les Cards n’ont tenté que 108 courses, dont 24 par Murray. Les Eagles vont contenir ses élans. 

• Eagles par 10

Cowboys de Dallas (3-1) vs Rams de Los Angeles (2-2)

SURPRISE EN VUE

Les Cowboys ont tout pour surprendre dans cette rencontre grâce à leur talentueuse défense. Chez les Rams, Matthew Stafford n’est clairement pas à son meilleur parce que sa ligne offensive, déjà affaiblie par rapport à l’automne dernier, doit jongler avec des blessures. Il a été la cible de 16 sacs cette saison, le deuxième plus haut total dans la ligue. Les Cowboys sont justement bien nantis pour le pourchasser et le jeu au sol des Rams est inexistant jusqu’ici. 

• Cowboys par 2

Bengals de Cincinnati (2-2) vs Ravens de Baltimore (2-2)

MALTRAITEUR DE RAVENS

La saison dernière, contre toute attente, le quart des Bengals Joe Burrow a complètement malmené les Ravens avec des matchs de 416 verges et de 525 verges contre eux. L’an passé, c’est l’an passé, sauf que même cette saison, les Ravens accordent 315,3 verges aériennes par match. Pas une autre équipe n’en accorde 300. C’était un problème que l’on n’attendait pas du tout de leur tertiaire. À noter cependant, lors des 14 dernières années, les Ravens sont 14-1 à la maison à heure de grande écoute. 

• Bengals par 3

Raiders de Las Vegas (1-3) vs Chiefs de Kansas City (3-1)

À SENS UNIQUE

S’il y a une rivalité de division qui penche d’un côté, c’est bien celle-ci. Les Chiefs ont battu les Raiders dans 13 de leurs 15 derniers affrontements, dont deux fois l’an dernier par des écarts monstrueux de 27 et de 39 points. Les Raiders viennent de retrouver le chemin de la victoire après trois défaites et voilà que le pire obstacle imaginable se dresse devant eux. Ils seront capables de marquer bien des points, mais il est permis de douter des capacités de leur défense à s’accrocher face à la force de frappe des Chiefs. 

• Chiefs par 10