New Delhi entre dans sa période annuelle de forte pollution atmosphérique

AFP
Une brume âcre engloutit mercredi la capitale de l’Inde, New Delhi, victime de la pollution atmosphérique provoquée par des feux d’artifice et le brûlage des chaumes, qui est qualifiée de «dangereuse» pour la première fois de la saison par une entreprise spécialisée dans la qualité de l’air.
• À lire aussi: L'Inde veut pulvériser du sel dans les nuages pour dissiper la pollution
• À lire aussi: La pollution de l'air, première menace mondiale pour la santé humaine, selon une étude
• À lire aussi: La capitale indienne asphyxiée ferme ses écoles
Des salariés se rendant sur leur lieu de travail à New Delhi toussaient mercredi matin en s'aventurant dans ce brouillard toxique, et peu portaient un masque, a constaté l'AFP.
Ce nuage de pollution est avant tout dû au brûlage des chaumes par des agriculteurs souhaitant détruire dans les champs les résidus des moissons pour préparer la saison suivante.
La pollution de l'air est susceptible de s'aggraver, en particulier en raison de la multiplication des feux d'artifice lors des festivités de Diwali du 1er novembre, événement majeur de la culture hindoue qui célèbre le triomphe de la lumière sur les ténèbres.
Chaque année, New Delhi connaît des pics de pollution durant la saison hivernale.
Les taux de particules fines – des microparticules cancérigènes connues sous le nom de PM2,5 qui pénètrent dans la circulation sanguine via les poumons – enregistrés dans la ville ont atteint 344 microgrammes par mètre cube mercredi, selon l'entreprise suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l'air, qui y a qualifié la pollution de «dangereuse».
Ce niveau représente près de 23 fois le seuil maximal de pollution quotidienne recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé, lequel est de 15 microgrammes de PM2,5 par mètre cube.
New Delhi a ordonné mi-octobre une «interdiction totale» de la fabrication, du stockage, de la vente et de l’usage des feux d’artifice afin de réduire la pollution atmosphérique.
Cette mesure, qui court jusqu’à fin 2024, est la plus sévère d’une série de restrictions visant l’usage de pétards, extrêmement populaires en Inde. Les restrictions décidées précédemment dans la mégapole d’environ 30 millions d’habitants sont restées largement ignorées.
D’après une étude de la revue scientifique The Lancet, 1,67 million de personnes sont mortes prématurément en 2019 en raison de la pollution de l’air dans le deuxième pays le plus peuplé du monde.