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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Nestlé Waters sanctionné pour l'utilisation de filtre à charbon

AFP
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2025-06-25T13:12:16Z
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Nestlé Waters a été sanctionné en Suisse pour l'utilisation de filtres à charbon actif sur sa marque locale Henniez, le procureur général du canton de Vaud lui ordonnant de payer une pénalité de 500 000 francs suisses (851 030 $ CAD)

Dans un communiqué publié mercredi, le ministère public de ce canton — où se trouve la source de la marque Henniez — a reproché à Nestlé Waters d'avoir «induit les consommateurs en erreur» en maintenant l'appellation «eau minérale naturelle» sur les bouteilles produites entre 2008 et 2022.

Le procureur général du canton de Vaud a estimé que, «ce faisant», l'entreprise a «obtenu des avantages économiques en ne respectant pas ses obligations légales en matière d'étiquetage».

En France, les eaux en bouteille de Nestlé, qui englobent notamment les marques Perrier, Hépar et Contrex, sont au cœur d'un scandale depuis début 2024 concernant l'utilisation de procédés de microfiltration. Interdits pour les eaux minérales, ces procédés ont été utilisés par plusieurs minéraliers, dont Nestlé, avaient révélés le journal Le Monde et la cellule d'investigation de Radio France.

Peu après, le quotidien suisse Le Temps avait révélé que le groupe suisse avait également utilisé des filtres à charbon actif dans l'usine de la marque Henniez, en Suisse.

Dans le communiqué, le ministère public vaudois précise que ce filtrage à charbon actif avait été découvert lors d'un contrôle réalisé par l'autorité locale de surveillance en mai 2020. Certains traitements étant permis, elle avait alors recommandé à Nestlé Waters de demander une dérogation auprès de l'office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (Osav).

Cette dérogation avait été refusée, Nestlé Waters se voyant donner jusqu'à fin 2022 pour retirer son installation de filtrage dans cette usine, une inspection en mars 2023 attestant qu'elle avait bien été enlevée.

Mais l'autorité de surveillance avait ensuite adressé une dénonciation au ministère public vaudois en avril 2024, lui reprochant entre autres de lui avoir initialement caché le recours à ce type de filtrage.

À l'issue de son instruction, le procureur général vaudois «a condamné la société au paiement d'une créance compensatrice d’un montant de 500 000 francs (851 030 $ CAD)», précise le communiqué.

Ce montant tient compte de «circonstances particulières», souligne le communiqué, notamment du fait que l'eau produite n'a «présenté aucun danger pour les consommateurs», mais aussi de «l'entière et parfaite collaboration» de Nestlé Waters durant la procédure.

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