Négos du secteur public: «L’heure est grave, on devrait être dans un blitz en ce moment», dit Magali Picard

La présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Magali Picard, dit garder espoir qu’une entente de principe pourrait survenir d’ici le 19 décembre, mais demande au gouvernement d’accélérer les négociations pour y arriver.

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C’est ce qu’elle affirme en entrevue à LCN en pressant le gouvernement d’agir avec plus d’urgence, à l’approche des états généraux des syndicats du Front commun les 18 et 19 décembre lors desquels une grève générale illimitée pourrait être votée si aucune entente ne survient d’ici là.

«On devrait être dans un blitz en ce moment, dit-elle. Si le premier ministre il est sérieux et que ça le traumatise tant que ça que nos enfants ne soient pas à l’école présentement, il faut vraiment qu’il dise à ses équipes que c’est un blitz, qu’ils s’assoient à toutes les tables sectorielles et la table centrale, et on négocie jusqu’à ce qu’on ait une entente.»

«Notre intention, elle est claire, c’est d’arriver à une entente de principe d’ici le 19 décembre, ajoute-t-elle. On a encore quelques jours devant nous et tout est possible.»

Mme Picard aurait aimé que davantage de discussions aient lieu cette fin de semaine afin que les deux parties se rapprochent d’un accord.

«Malheureusement ce weekend, il y a un paquet de tables sectorielles qui n’étaient pas en train de négocier, avance-t-elle. L’heure est grave et on est sincère de notre côté. On veut des ententes de principes, mais on veut des offres respectables.»

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La présidente de la FTQ dit ne pas comprendre la stratégie du gouvernement.

«Comment ça se fait qu’ils ne sont pas assis aux tables de négociation jour après jour? demande-t-elle. Je n’ai jamais vu ça. Si vraiment [leur stratégie] c’est d’étirer ça en longueur en pensant que les travailleurs vont accepter n’importe quoi, je leur lance un cri du cœur: ça n’arrivera pas.»

Le Cabinet de la présidente du Conseil du Trésor a quant à elle indiqué dans un courriel envoyé à TVA Nouvelles que ses équipes «sont disponibles 24/7 pour arriver à des ententes négociées et [que] des rencontres ont lieu toute la fin de semaine avec les syndicats».

Selon Mme Picard, bien que les négociations semblent être dans une impasse, les choses pourraient évoluer rapidement.

«Même si on l’air extrêmement loin [...] c’est ça la négociation, soutient-elle. Souvent à la fin il y a un blitz et dans les dernières heures, ce qui nous paraissait des positions extrêmes finit par s’amalgamer et on trouve une voie de passage.»

«Il n’y a rien de différent cette fois-ci, continue-t-elle. Tout ce dont on a besoin, c’est de la bonne foi ainsi que beaucoup de rigueur et de temps de la partie patronale, qui malheureusement, ne semble pas être autant pressé de revenir à la normale que de notre côté.»

Voyez son entrevue complète dans la vidéo ci-dessus