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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Soulagement pour les patients orphelins: Québec s’entend avec les médecins de famille sur le GAP

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Agence QMI

2024-06-13T16:06:31Z
2024-06-13T23:36:47Z
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Après des semaines de négociations, le gouvernement provincial et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) se sont entendus jeudi pour maintenir le Guichet d’accès à la première ligne (GAP). C’est un accord qui pourra soulager les 900 000 patients qui utilisaient ce service.

• À lire aussi: Les négociations avec les médecins pourraient prendre plusieurs mois, signale le premier ministre

«Nous avons réussi à nous entendre avec la FMOQ», a annoncé le ministre de la Santé, Christian Dubé, sur son compte X, jeudi, en fin d’après-midi.

«Les avancées que nous avons réalisées avec l’entente passerelle pour le GAP vont permettre de conserver certains principes importants, comme l’inscription collective, tout en facilitant un meilleur accès», a-t-il ajouté tout en remerciant sa collègue Sonia LeBel et les médecins «qui ont poursuivi le service aux patients durant cette négociation».

Les détails de cette entente n’ont cependant pas encore été révélés par ni l’une ni l’autre des deux parties; la FMOQ désire tout d’abord présenter les grandes lignes aux 10 000 médecins de famille du Québec.

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«Ce qu’on peut dire c’est qu’on a conclu une entente qui va permettre de prolonger de façon temporaire le Guichet d’accès à la première ligne (GAP) et la disponibilité des médecins», a mentionné en entrevue le président de la FMOQ, Dr Marc-André Amyot.

Le représentant du syndicat des médecins a également expliqué que cette formule devrait être active jusqu’à ce qu’un «nouveau modèle d’organisation» soit négocié.

«On le souhaite d’ici 12 mois», a-t-il précisé.

Les patients rassurés

Cette entente peut être rassurante pour les patients orphelins puisqu’il y aura des plages horaires qui seront à nouveau disponibles.

D’ailleurs, la présidente du Conseil du trésor s’est montrée satisfaite face à cette entente sur les réseaux sociaux.

«Nous sommes parvenus à nous entendre avec la FMOQ sur le maintien de l’inscription collective», a écrit la ministre LeBel sur son compte X. «Grâce à cette entente passerelle, les patients inscrits à un groupe de médecine familiale (GMF) peuvent être rassurés.»

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«Elle permettra de maintenir la prise en charge de plus de 900 000 patients et de s’assurer qu'ils soient vus», a-t-elle précisé.

Néanmoins, c’était la prime annuelle de 120$ pour la prise en charge des patients via le GAP qui se trouvait au cœur des négociations avec la FMOQ.

Le gouvernement avait pris l’entente avec le syndicat des médecins d’offrir cette prime, mais elle venait à échéance le 31 mai dernier.

Depuis, le nombre de rendez-vous offerts par la GAP avait littéralement fondu, passant d’environ 18 000 à la mi-mai à près de 4200 pour la semaine du 22 juin.

Plusieurs Québécois étaient donc forcés de se retrouver aux urgences puisqu’ils n’avaient plus accès à un rendez-vous avec un médecin de famille.

«Il ne faut pas s’attendre à un retour entièrement – enfin à court terme – à ce qu’on avait avant la fin de l’entente», a prévenu le Dr Amyot. «Évidemment, on va souhaiter qu’il y ait le plus de médecins qui continuent à offrir des plages [horaires].»

Dubé attendu de pied ferme

Plus tôt dans la journée, plusieurs syndiqués s’étaient rassemblés devant le Palais des congrès de Montréal pour attendre la venue du ministre de la Santé.

«Le système public se fait saigner, se fait vampiriser actuellement par le privé», a clamé une manifestante présente sur les lieux.

«On a besoin d’un service public fort», a affirmé une autre.

Les organisations syndicales ont appelé leur membre à se rassembler au centre-ville de Montréal jeudi en marge d’un événement organisé à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

Or, ce sont les négociations avec la FMOQ qui ont pris toute la place.

«J’ai toujours dit qu’il ne fallait pas prendre les patients en otage, alors aujourd’hui j’espère qu’on aura une réponse», avait indiqué le ministre Dubé en mêlée de presse.

Bien que cette nouvelle entente donne un élan de soulagement pour les patients, les négociations en santé ne sont pas terminées. Québec doit encore trouver une entente-cadre avec les médecins spécialistes et les omnipraticiens.

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