Négos au point mort avec les médecins: la FMOQ réclame l’arbitrage

Rita St-Michel
Les médecins de famille du Québec ont demandé samedi au ministre du Travail de leur accorder le recours à l’arbitrage, un droit déjà octroyé dans les autres provinces canadiennes, pour débloquer leurs négociations, au point mort depuis près de deux ans.
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Les 150 délégués de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) réunis en Conseil général à Montréal ont adopté à l’unanimité une résolution en ce sens adressée au ministre Jean Boulet.
L’entente-cadre visant les médecins de famille est échue depuis avril 2023. La FMOQ, qui s’est engagée dans un processus de médiation dirigé par l’honorable Jacques Chamberland, juge retraité de la Cour d’appel du Québec, dénonce la «mauvaise foi» du gouvernement, notamment après le dépôt du projet de loi 106 en mai 2025.
La fédération demande au ministre Boulet «d’emboîter le pas aux autres provinces canadiennes» en prévoyant le recours à l’arbitrage pour les médecins de famille. Elle cite l’Ontario, dont le gouvernement a récemment eu recours à cette procédure, ce qui s’est soldé par «un investissement majeur dans les services à la population».
Les médecins de famille soulignent qu’ils ne peuvent recourir à la grève comme moyen de pression et refusent d’adopter des actions qui pourraient pénaliser leurs patients. «Les médecins de famille ne veulent pas que ça brasse, mais que ça marche», peut-on lire dans la résolution.
La FMOQ demande également au ministre d’appliquer les principes du projet de loi 89 adopté en mai 2025, qui permet au ministre du Travail de déférer un différend à un arbitre si la médiation échoue.