Négos à la STM: vers d'autres journées de grève cet automne?
Olivier Boivin
Les employés d’entretien de la Société de transport de Montréal (STM) réclament une accélération des négociations de leur convention collective, sans quoi ils pourraient avoir recours à d’autres journées de grève cet automne.
Dans un communiqué publié jeudi, le Syndicat du transport de Montréal affilié à la CSN, qui regroupe 2400 travailleurs de la STM, accuse l’employeur de «faire traîner la négociation».
Il menace notamment d’avoir recours à de nouvelles journées de grève si les pourparlers ne s'accélèrent pas.
«Si les négociations n'avancent pas plus rapidement, d'autres séquences de grève sont possibles à l'automne, indique-t-on. Après plus d'un an de négociation, le syndicat déplore que la négociation stagne, notamment en raison de la volonté de la STM de miser sur la sous-traitance.»
Le syndicat avance notamment que la STM refuserait d’identifier ses priorités de négociation et qu’elle multiplierait les demandes de précision, ce qui ralentirait les négociations.
« La STM doit comprendre que si elle continue de ralentir la négociation, elle sera responsable de la suite des actions de mobilisation. Il faut que ça avance si on veut éviter une nouvelle grève», mentionne le président du syndicat, Bruno Jeannotte.
«On a fait neuf rencontres avec le médiateur et ça tourne en rond. Ça ne peut plus durer. La STM doit se présenter à la table de négociation avec la volonté d'obtenir une entente rapidement», ajoute-t-il.
De son côté, la Société de transport de Montréal se dit surprise de cette sortie du syndicat, étant donné que des rencontres ont lieu de deux à trois fois par semaine en présence du médiateur.
«Le médiateur a clairement énoncé, dès la première séance, l’importance de la confidentialité du processus, indique-t-on. Il a demandé la collaboration des deux parties à cet égard. La STM s’est engagée en ce sens et comprend que le syndicat avait fait de même.»
«Cela étant dit, tout en respectant la confidentialité de ce qui est discuté dans le cadre des rencontres, nous trouvons que les négociations cheminent dans la bonne direction depuis l’implication du médiateur», ajoute la société de transport.
Trois rencontres de négociation sont au calendrier cette semaine et la semaine prochaine avant une pause estivale à la fin du mois.
Le syndicat avait eu recours à plusieurs journées de grève entre le 9 et le 17 juin, dont trois journées lors desquelles le service était complètement interrompu en dehors des heures de pointe et en fin de soirée.