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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Négociations: peu de gains supplémentaires quand une entente est rejetée, prévient Gérald Larose

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Gabriel Côté

2024-01-16T20:15:00Z
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Il y a peu de chances que les syndicats d’enseignants fassent des gains supplémentaires si leurs membres décident de rejeter les propositions d’entente de principe négociées avec le gouvernement, prévient Gérald Larose.

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«Habituellement, il n’y a pas beaucoup de gains supplémentaires [après le rejet d’une entente par les syndiqués]», a souligné l’ancien président de la CSN, en entrevue téléphonique avec l’Agence QMI.

Abstraction faite des policiers de la Sûreté du Québec qui se sont opposés à l’accord entre leur syndicat et le gouvernement en septembre dernier, il est plutôt «rare» que cette situation se produise, selon M. Larose. 

Photo d'Archives Agence QMI
Photo d'Archives Agence QMI

Mais l’incertitude plane sur le sort de l’accord négocié entre Québec et la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), alors que des syndicats locaux insatisfaits ont fait savoir qu’ils n’en recommanderaient pas l’adoption à leurs membres, malgré les généreuses augmentations salariales (21,5% en moyenne pour les enseignants) qu’il prévoit.  

Pour que l’entente de principe soit acceptée, au moins 50% des syndicats locaux, qui représentent plus de 50% du nombre total des membres, doivent l’approuver. 

«Décalage»

Alors, est-ce que la majorité des syndiqués pourraient décider de renvoyer leurs représentants à la table de négociation? «Ce n’est pas l’impression que j’ai, mais c’est un risque», a répondu Gérald Larose.  

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«Il faut toujours être conscient qu’il y a un décalage entre ce qu’on vend, et le résultat. C’est le jeu de la négociation. Et c’est la même chose pour le gouvernement!» a-t-il expliqué.  

L’ex-chef syndical ne craint donc pas qu’il y ait de «décrochage entre les représentants syndicaux et leurs membres», même en dépit du sentiment de désillusion des profs affiliés à la FAE après leur grève générale de plus de quatre semaines l’automne dernier.  

«Le seul fait qu’il y a eu toutes ces assemblées générales, à la fois pour bâtir le cahier de revendications et ensuite pour donner le mandat de négocier et même le mandat de grève à la hauteur que moi je n’ai jamais connue dans mon expérience, ça veut dire que les représentants, ils savent qui ils représentent et ce que les gens veulent», a-t-il dit. 

  • Écoutez la revue de presse commentée par Alexandre Dubé via QUB :

Victoire des syndicats

Par ailleurs, l’ancien président de la CSN estime que les syndicats «ont gagné» cette ronde de négociation, et qu’ils sont «sortis renforcés de cet exercice».  

«On a fait la preuve vivante de la contribution sociale des syndicats à la vie collective», a-t-il lancé, en déplorant le fait que trop souvent les organisations syndicales sont «traitées comme des corporatistes».  

«La population a compris que la condition de travail des salariés dans le secteur public, c’est important pour la qualité des services publics», a-t-il ajouté avec enthousiasme.  

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