Négociations en santé: Geneviève Biron interrompue par les syndiqués
TVA Nouvelles
Des syndiqués de la CSN sont allés perturber les premiers contacts entre la nouvelle présidente de l’agence Santé Québec et les partenaires du réseau de la santé jeudi.
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En raison de sa venue du réseau privé, Geneviève Biron fait craindre aux syndicats que ses priorités ne soient pas ciblées sur le système de santé public.

«Ça n’a rien à voir, a déclaré le premier ministre François Legault. On a besoin de gestionnaires efficaces.»
«Évidemment, le gros défi des prochains mois, ce sera de régler l’entente avec le syndicat des infirmières et régler celles avec les deux syndicats de médecins», a-t-il poursuivi en conférence de presse.

Ces négociations s’annoncent toutefois ardues. La FIQ a d’ailleurs rejeté l’offre de Québec en avril dernier, et le premier ministre s’entend à rester ferme sur ses demandes en affirmant qu’il ne «reculerait pas sur la souplesse qui est nécessaire».
Optilab, ces laboratoires qui inquiètent
Des spécialistes et des technologistes médicaux ont également augmenté la pression sur le gouvernement mercredi concernant leurs inquiétudes vis-à-vis Optilab, ces laboratoires qui traitent les échantillons recueillis dans les centres médicaux.
Le député de Québec solidaire Vincent Marissal a notamment questionné les élus de la CAQ à l’Assemblée nationale quant à leur inaction face à la possibilité que des échantillons soient perdus dans les procédures.

«On se retrouve avec des failles importantes avec Optilab, a répondu la ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, qui critique cette initiative instaurée par les libéraux. Mon collègue a eu l’occasion d’en parler hier. Il a dit qu’il y avait vraiment des situations inadmissibles. On doit améliorer la qualité de l’accès aux échantillons, mais aussi le traitement de nos données et de la traçabilité.»

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a aussi rejeté la faute sur les libéraux.
«Un très bel exemple de ce qu’on va demander à nos nouveaux gestionnaires, a-t-il dit en mêlée de presse mercredi. C’est tellement opérationnel. Les libéraux ont mis ce logiciel-là en place et c’est tout croche.»

Or, même si la CAQ pointe ses prédécesseurs du doigt, il n’y a pas eu d’amélioration depuis qu’elle est au pouvoir.
Le premier ministre se dit néanmoins conscient du problème.

«Ce qu’on doit s’assurer, c’est que ça soit mieux mis en place, a-t-il affirmé. Christian Dubé est très conscient qu’il y a encore des problèmes à corriger.»
Pendant ce temps, les spécialistes et les employés de laboratoire s’attendent à des changements rapidement.