Négociations du secteur public: Québec bonifie les conditions de travail

Patrick Bellerose | Bureau parlementaire
Le gouvernement Legault a présenté, mercredi, son offre pour bonifier les conditions de travail des enseignantes, des infirmières et des psychologues dans l’espoir de débloquer les négociations avec le front commun des employés du secteur public.
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En enseignement, Québec propose de financer 15 000 «aides à la classe», principalement des employés du service de garde qui viendront donner un coup de main aux enseignants. Le réseau compte 25 000 classes.
Dans le domaine de la santé, les infirmières se verront offrir une «bonification substantielle» pour travailler la fin de semaine, ainsi que des congés et des mesures qui auront un «impact positif sur leur retraite».
Les psychologues, eux, se feront proposer une bonification de leur «rémunération globale».
La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a refusé de préciser les trois mesures, mais chiffre la proposition à environ 700 millions$.
Impasse
Mme LeBel a dévoilé ces nouvelles propositions – qui s’ajoutent à la hausse salariale de 9% sur cinq ans proposée à l’ensemble du secteur public – en raison du blocage dans les pourparlers avec les centrales syndicales.
En plus des tables de négociations, Québec souhaite discuter des conditions de travail dans le cadre d’un nouveau format, des «forums» qui réuniraient tous les acteurs concernés.
«Tous les syndicats ont décliné, ce matin, mon offre de se présenter dans les forums», a déploré Mme LeBel mercredi matin. Les représentants syndicaux rejettent cette avenue depuis le début des négociations à la mi-décembre.