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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Négociations dans la construction: l’Alliance syndicale annonce une grève dès mercredi

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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2025-05-26T16:59:21Z
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C’est officiel. Les syndiqués de la construction du secteur résidentiel vont déclencher une grève générale illimitée à compter de minuit mercredi.

C’est ce qu’a annoncé l’Alliance syndicale, qui regroupe les cinq syndicats principaux dans le domaine de la construction, sur ses réseaux sociaux. 

«L’Alliance syndicale de la construction confirme que l’APCHQ n’a pas répondu positivement à sa demande de soumettre la dernière offre à ses membres, afin de passer au vote, est-il mentionné. Pour cette raison, l’Alliance syndicale confirme qu’une grève générale illimitée sera déclenchée ce mercredi 28 mai, à 0h01, dans le secteur résidentiel.»

Lundi, les deux parties devaient rencontrer le ministre du Travail, Jean Boulet, afin de dénouer l’impasse qui persiste toujours sur quelques points. Pour le moment, l’Alliance syndicale et l’APCHQ sont avares de commentaires supplémentaires.

L’Alliance syndicale demande des augmentations salariales de 8,35% pour la première année, puis de 6%, 5,5% et 4,5% les trois années suivantes, pour un total de 24,35% sur quatre ans.

L’APCHQ estime que la demande de l’Alliance syndicale «générerait un coût supplémentaire direct de 55 000$ sur une maison unifamiliale neuve».

Les autres secteurs de la construction (industriel, institutionnel et commercial) ont déjà conclu des ententes avec des augmentations totalisant 22% sur quatre ans.

La convention collective est expirée depuis le 30 avril. Le ministre du Travail, Jean Boulet, a nommé un médiateur pour tenter de résoudre le conflit.

Près de 44 000 résidences qui sont présentement en construction seraient touchées par un arrêt de travail. On peut penser que plusieurs centaines de livraisons prévues pour les mois de juin ou juillet pourraient être affectées.

Des mises à pied temporaires?

Une grève pourrait avoir des conséquences néfastes si elle venait à durer quelques semaines. 

«C’est sûr qu’il peut y avoir des mises à pied temporaires, indique François Vincent, de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). C’est quand même inquiétant, tout ce qui plane présentement, puis on appelle le ministre du Travail à user de leadership pour ne pas laisser traîner ce conflit-là.»

«Les semaines actuelles sont névralgiques pour le secteur de la construction, pour monter des chantiers et construire des maisons.»

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