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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Négociations avec les enseignants: ouverture à augmenter le nombre d’élèves par classe

Photo d'archives
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Gabriel Côté

2023-02-16T13:23:59Z
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Québec est ouvert à augmenter le nombre d’élèves dans les classes pour répondre au manque de main-d’œuvre, malgré le refus exprimé par le ministre de l’Éducation sur les réseaux sociaux.

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«Il y aurait notamment lieu d’amorcer des discussions sur les motifs de dépassement des maxima d’élèves par groupe, afin d’offrir une plus grande souplesse [...] et répondre aux besoins des milieux. Ainsi, il est possible et nécessaire d’envisager d’autres solutions que les motifs actuels», peut-on lire dans les propositions patronales présentées en décembre au syndicat qui représente les enseignants.

La «rareté de la main-d’œuvre et la volonté commune des parties d’assurer la réussite éducative de tous les élèves» rend nécessaire une «révision de certaines règles de formation des groupes», précise le document.

Or, le 25 janvier dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, écrivait sur Twitter qu’il n’avait aucunement l’intention d’augmenter le nombre d’élèves par classe, en réponse à la Fédération des centres de services scolaires, qui réclamait «une plus grande souplesse» pour les autoriser à asseoir deux élèves de plus par classe «dans les milieux où ce serait nécessaire».

«L’augmentation du nombre d’élèves par classe ne fait pas partie de mes orientations. Au contraire, mon objectif est de travailler à mieux soutenir les enseignants», avait alors indiqué le ministre.

Signaux contradictoires

Ces signaux apparemment contradictoires inquiètent la députée solidaire Ruba Ghazal, qui demande à M. Drainville de tirer les choses au clair.

«Il faudrait que le ministre nous dise ce qui est vrai. Est-ce que c’est quand il dit que ce n’est pas dans ses orientations, ou bien c’est ce qu’on peut lire dans l’offre patronale?» s’est-elle interrogée en entrevue avec l’Agence QMI.

En particulier, Mme Ghazal est préoccupée par une éventuelle pénurie d’enseignants, dans le cas où le gouvernement déciderait de hausser le nombre d’élèves par classe dans certaines circonstances.

«Un des éléments qui fait décrocher les profs de nos écoles, c’est la lourdeur des tâches, les conditions de travail et la composition des classes», a-t-elle expliqué.

Selon la députée solidaire, le ministre Drainville doit donc jouer cartes sur table.

«Si vraiment il n’y a pas d’ouverture à augmenter le nombre d’élèves par classe, qu’ils changent l’offre patronale», a-t-elle lancé.

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