NBA: Shai Gilgeous-Alexander sur les traces de Steve Nash

La deuxième fois sera-t-elle la bonne? Un an après avoir terminé deuxième dans la course au joueur le plus utile à son équipe, Shai Gilgeous-Alexander, le meneur du Thunder d’Oklahoma City, pourrait marquer l’histoire du basketball canadien, près de 20 ans après Steve Nash.

En effet, «SGA» deviendrait seulement le deuxième joueur originaire du Canada à remporter un tel honneur. Nash, lui, l’a fait deux fois d’affilée, en 2005 et 2006, lorsqu’il évoluait avec les Suns de Phoenix.

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À l’époque, l’ancien entraîneur-chef des Nets de Brooklyn se battait avec un LeBron James qui était à ses débuts dans le circuit Silver et des Dirk Nowitzki, Shaquille O’Neal, Tim Duncan ou encore Kobe Bryant au sommet de leur art.

Ces derniers présentaient effectivement des statistiques impressionnantes, mais la concurrence à laquelle Gilgeous-Alexander fait face n’a pas d’égal, car il se bat contre nul autre que Nikola Jokić, le pivot des Nuggets de Denver, qui connaît l’une des meilleures saisons de l’histoire, si on regarde les statistiques.

C’est plutôt simple: avec des moyennes de 29,1 points, 12,8 rebonds et 10,3 passes décisives, le Serbe deviendrait le deuxième joueur de l’histoire, après Oscar Robertson en 1962 (30,8 points, 12,5 rebonds, 11,4 passes décisives), à présenter de tels chiffres. «Big O» n’a même pas été nommé joueur le plus utile à son club cette année-là.

Lauréat du «trophée Michael Jordan» à trois reprises (2021, 2022 et 2024), Jokić ne se préoccupe pas trop du vote à venir. Avec sa nonchalance légendaire, l’athlète de 30 ans n’a pas tari d’éloges envers le natif de Toronto.

«Je n’ai pas de contrôle là-dessus, a-t-il expliqué lors d’une récente entrevue. Je dirais que je joue le meilleur basketball de ma carrière, donc si c’est assez, tant mieux. Si ça ne l’est pas, [Shai Gilgeous-Alexander] le mérite. Il est vraiment incroyable.»

Avantage Gilgeous-Alexander?

Cette course s’annonce donc très serrée, surtout que Gilgeous-Alexander (33 points, 5 rebonds, 6,2 passes décisives) montre lui aussi des statistiques que peu de joueurs ont réussi à afficher dans l’histoire.

En fait, il pourrait rejoindre le groupe très sélect composé des joueurs Michael Jordan, Luka Dončić et James Harden qui ont conservé des moyennes de 33 points, 5 rebonds et 6 passes décisives en une saison.

Le Canadien est aussi l’individu ayant enregistré le plus de matchs à 40 (12) et 50 points (4) ou plus cette année, étant devenu par le fait même le septième joueur à connaître 60 matchs consécutifs avec 20 points ou plus.

Même si les succès collectifs semblent de moins en moins avoir un impact, lorsqu’il est temps d’élire le joueur le plus utile à sa formation depuis quelques années, il reste que Gilgeous-Alexander est le catalyseur d’une formation qui pourrait terminer au tout premier rang du classement général de la NBA et qui est l’une des grandes favorites pour remporter le championnat.

Son temps de jeu de 34,4 minutes par match rend le tout encore plus impressionnant et prouve l’efficacité sans égal dont il fait preuve depuis le lancement de la campagne. C’est sans oublier son jeu défensif, lui qui présente une moyenne de 1,8 interception et 1 contre.

Reconnu par ses pairs

Si Gilgeous-Alexander préfère avoir le portrait général en ligne de mire, son énorme saison est reconnue par ses adversaires. Pour Anthony Edwards, la vedette des Timberwolves du Minnesota, le joueur du Thunder aurait dû remporter le titre l’année dernière.

«J’espère vraiment qu’ils lui décerneront le titre de “MVP” cette année, a déclaré Edwards au mois de janvier. J’ai l’impression qu’il aurait dû le gagner l’an dernier, mais il joue tellement bien.»

L’objectif semble cependant clair pour Gilgeous-Alexander. S’il remporte le titre de joueur le plus utile à son équipe, mais que celle-ci n’est pas couronnée championne au mois de juin, la saison serait tout simplement un «échec».

À lui de jouer et de mener les siens vers les grands honneurs.