Natif de Montréal, William Shatner ne reconnaît plus la ville à cause de la construction

Bruno Lapointe
Natif du quartier Notre-Dame-de-Grâce, William Shatner garde à jamais Montréal tatouée sur son cœur. N’empêche, l’acteur ne peut cacher sa déception en avouant qu’il ne reconnaît plus la ville où il a grandi «avec tous ces nids-de-poule».
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«Montréal est une ville extraordinaire, mais je ne peux pas dire que je m’y sens toujours chez moi. Il y a tous ces nids-de-poule, ces nouveaux sens uniques, des fermetures de rues en raison des travaux de construction... Je ne la reconnais plus; l’an dernier, je me suis perdu dans cette ville que je connaissais si bien avant», se désole l’acteur de 94 ans.
D’ailleurs, difficile de croire que William Shatner, alias le légendaire capitaine Kirk dans la saga Star Trek, a bel et bien soufflé 94 bougies le printemps dernier. C’est en effet un homme dans une forme spectaculaire qui s’est entretenu en visioconférence avec Le Journal, il y a quelques jours.
«Je vais merveilleusement bien», laisse-t-il tomber dans un français plus que convenable.
«Je suis ici à parler avec des journalistes de mon retour à Montréal, alors je ne peux pas demander mieux», ajoute-t-il, cette fois-ci dans la langue de Shakespeare.
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De l’avenue Girouard à Hollywood
Son français, il l’a conservé de l’époque où il vivait à Montréal: l’acteur a grandi sur l’avenue Girouard – puis sur l’avenue Marcil – jusqu’à ce qu’il quitte la ville au terme de ses études à l’université McGill. Mais il se fait depuis un devoir de saisir chaque opportunité de rentrer au bercail. Cette fois-ci, c’est la tenue du Comiccon de Montréal, qui se déroulera au Palais des congrès à compter de vendredi, qui le ramènera là où il a grandi.
L’événement qui attire jusqu’à 65 000 visiteurs chaque année permet aux fans de superhéros, de personnages fantastiques, de bandes dessinées, de jeux vidéo et de culture populaire en général de rencontrer leurs idoles d’ici et d’ailleurs.

Les fans de Star Trek pourront donc y croiser William Shatner ce week-end, alors qu’il passera deux jours au Palais des congrès pour signer des autographes et poser pour des photos auprès d’eux. Dimanche matin, il montera également sur scène pour une causerie lui permettant de s’adresser directement à eux, pour partager des anecdotes, souvenirs, et peut-être même certaines perles de sagesse.
«Je ne m’en lasserai jamais. C’est la raison pour laquelle je fais ce métier: rencontrer les fans, apprendre à les connaître et entendre ce qu’ils ont à dire. Et c’est encore plus excitant quand je le fais à Montréal. Il y a une effervescence encore plus palpable», confie-t-il.
Pas de retraite en vue
Et bonne nouvelle pour ses fans: malgré son âge vénérable, William Shatner n’a pas l’intention de s’offrir une retraite paisible. Il vient d’ailleurs de terminer l’enregistrement d’un nouvel album pour lequel il a coécrit les paroles avec l’aide de son complice Robert Sharenow. Les mélodies, elles, sont signées par nul autre que la star américaine du country Brad Paisley.
«Je ne sais pas quand il sortira ni quel en sera le titre, mais je sais qu’il sera prêt bientôt. J’ai aussi des projets télé, des idées de spectacles... je n’ai pas l’intention d’arrêter. De toute façon, je ne comprends pas le concept de retraire. Qu’est-ce que je suis censé faire? Me balancer sur mon perron à regarder les voitures passer? Ça, ce serait incroyablement ennuyant», laisse tomber William Shatner en riant.
Le Comiccon de Montréal se tiendra du 4 au 6 juillet au Palais des congrès de Montréal. Pour l’horaire complet.