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Culture

Naïla Louidort revient sur son rôle dans Toute la vie, qui a lancé sa carrière

Bruno Petrozza / TVA Publication
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Carolyn Richard

2024-06-09T10:00:00Z
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C’est grâce au personnage d’Edwidge qu’elle incarnait dans la série Toute la vie que le public a découvert le talent naturel de Naïla Louidort. Depuis, les rôles se sont multipliés pour la jeune femme de 22 ans et, ces jours-ci, c’est dans l’hilarante comédie Splendeur et influence que Naïla excelle. Rencontre avec une jeune femme inspirante qui a trouvé sa voie...

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Naïla, depuis tes débuts dans Toute la vie, on te voit dans plusieurs séries, mais on te connaît peu. Quel est ton parcours?

Je suis née à Montréal, et mes parents aussi, mais je suis d’origine haïtienne. Ce sont mes grands-parents qui ont immigré ici. J’ai eu une belle enfance, très simple, et j’ai grandi à Rivièredes-Prairies, dans l’est de Montréal. C’est un beau quartier tranquille, mais quand j’avais 14 ou 15 ans, comme toute bonne adolescente, je le trouvais beaucoup trop calme. J’ai grandi avec ma cousine, dont je suis encore très proche. On passait nos étés ensemble chez ma grandmère, on faisait des chorégraphies de danse, du rollerblade et on s’inventait des jeux.

As-tu des frères ou des soeurs?

J’ai un petit frère de huit ans et je l’adore. Malgré notre grande différence d’âge, on est très proches et je veux passer le plus de temps possible avec lui. Je souhaite qu’on demeure proches et que, plus tard, il se sente assez en confiance avec moi pour me faire plein de confidences. Je l’aime tellement! Naïm est un bon petit garçon, et je suis fière d’être sa grande soeur. On a tous deux la même mère, mais pas le même père. 

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Donc tes parents sont séparés?

Oui. Je n’ai pas vraiment de contact avec mon père, mais je suis très proche de ma mère, avec qui j’ai une excellente relation. Aujourd’hui, à 22 ans, j’accepte que mon père ne soit pas présent dans ma vie. Par contre, quand j’étais enfant, ce n’était pas ce que je voulais. J’aurais aimé avoir un père aimant et présent dans ma vie. J’aurais aimé cette présence masculine, paternelle et très sécurisante autour de moi, mais bon, je suis sereine avec ça maintenant.

Ton côté artistique vient-il de tes parents?

Non. J’ignore d’où vient cet amour du jeu, car ma mère est infirmière, et je ne sais pas vraiment ce que mon père fait dans la vie. Peut-être que les chorégraphies et les petits spectacles que j’organisais avec ma cousine m’ont donné envie de la scène. 

La présence de ta mère a-t-elle une grande importance pour toi?

Absolument! On a toujours été super proches, un peu fusionnelles même. Mais depuis environ trois ans, je prends mon envol. J’avais besoin de savoir qui j’étais comme personne, je voulais me connaître et déployer mes ailes. Du jour au lendemain, je suis donc partie du nid familial, et ça se passe très bien. Mais c’est fou tout ce que ça prend quand on part en appartement! Malgré mon départ, ma mère et moi sommes restées proches et je me sens privilégiée de vivre une si belle relation avec elle. Ma mère est très présente dans ma vie, elle m’écoute et me guide beaucoup, et je crois bien qu’elle est fière de moi, car elle voit que j’aime vraiment ce que je fais.

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Comment es-tu devenue comédienne?

À un certain moment, j’ai voulu essayer le mannequinat, le jeu et le chant. Mais faire de la photo n’est pas ce que je préfère dans la vie, même si j’en fais encore un peu à l’occasion. Je chante aussi, j’adore la musique et j’aimerais composer des chansons un jour. Ma carrière d’actrice a commencé par un casting sauvage pour Toute la vie. J’avais vu passer un appel à tous sur Facebook pour une nouvelle série. La production cherchait des jeunes filles pour jouer des adolescentes enceintes. J’ai préparé mon audition vidéo avec l’aide de ma mère, qui me donnait la réplique. Je n’avais aucun détail sur la série, je croyais que c’était un petit projet très simple et j’ai simplement été contente d’avoir décroché le rôle. J’ai foncé là-dedans avec une grande naïveté.

Tu ne savais pas que tu allais jouer aux côtés de Roy Dupuis et d’Hélène Bourgeois Leclerc?

Non, je l’ai appris quand on a commencé. Le stress que j’ai vécu à l’époque! Je me demandais ce que je faisais là! Cette série a été toute une école, j’ai vraiment appris mon métier sur le plateau de Toute la vie. Je n’ai jamais écouté Les filles de Caleb avec Roy Dupuis et Marina Orsini, mais j’en connais des extraits. Je sais que c’est grandiose comme série et je sais que c’est Roy Dupuis qui dit «ma belle brume». Je vais finir par la regarder un jour! À l’époque de Toute la vie, c’était peut-être mieux que je ne l’aie pas encore vu dans la peau d’Ovila quand je devais lui donner mes premières répliques.

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Tu as joué plusieurs rôles dramatiques depuis, notamment dans 5e rang, Les bracelets rouges, Alertes, ainsi que dans quelques pièces de théâtre. Dans Splendeur et influence, on découvre que tu as également un talent indéniable pour l’humour.

J’avoue que c’est très loin de moi. J’avais peur de me lancer dans cette aventure. Sur le coup, j’étais très excitée de passer mon audition et j’étais très heureuse quand j’ai su que j’avais décroché le rôle de Chloé. Mais ensuite, j’ai été prise de panique, car je savais que les autres acteurs avaient de l’expérience en humour, alors que moi, je n’en avais aucune.

Tu joues, entre autres, aux côtés d’Anne Dorval. Est-ce intimidant?

Évidemment! Je connais très bien Le coeur a ses raisons, je sais à quel point Anne Dorval est excellente, alors j’ai eu le vertige. Juste de la regarder jouer sur le plateau de Splendeur et influence et d’examiner de très près la subtilité de son jeu, ç’a été une véritable classe de maître. Dans mon rôle de Chloé, j’avais peur de manquer de finesse ou de timing. J’ai vécu une bonne dose de stress sur cette série, mais je suis si contente de l’avoir faite! Le résultat est délicieux!

Puisqu’il s’agit d’une série complètement loufoque, l’ambiance sur le plateau devait être très drôle...

On décrochait constamment de nos rôles, il y avait tout le temps des interruptions. Nous avons eu des fous rires exceptionnels, au point où j’ai souvent été obligée de cacher mon visage. Avec Matt Duff, on riait sans arrêt. On essayait de se retenir, mais c’était impossible! J’ai vraiment eu un plaisir fou à travailler sur Splendeur et influence et j’espère que ça ne sera pas ma seule expérience en comédie, car j’ai adoré ça!

Commences-tu, maintenant, à être convaincue que tu es à ta place?

Je crois que oui. Comme je n’ai pas fait l’école de théâtre et que j’ai parfois un sentiment d’imposteur, je me mets beaucoup de pression pour toujours connaître mes textes, pour arriver à l’heure et être très professionnelle. Ça me garde très terre à terre d’avoir toujours peur et d’avoir le trac.

As-tu d’autres projets?

J’aimerais beaucoup me lancer dans l’écriture ou dans quelque chose de musical. Je sais qu’un jour je ferai quelque chose comme ça.

On peut voir Naïla Louidort dans Splendeur et influence. Cette série parodique de huit épisodes sur la téléréalité et les influenceurs est diffusée sur l’Extra de Tout.tv depuis le 2 mai dernier.

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