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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

5 constats: Nadal est comme le bon vin

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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2022-01-31T01:38:15Z
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Les Internationaux d’Australie sont maintenant terminés. La dernière quinzaine a été fort divertissante. La finale entre Rafael Nadal et Daniil Medvedev a été à la hauteur des attentes. 

Si on revient en arrière, il y a eu la saga entourant Novak Djokovic et le gouvernement australien. L’athlète de 34 ans n’a pas eu le dernier mot et il est retourné avec son petit bonheur en Serbie. 

À ce moment-là, les partisans de Djokovic criaient à l’injustice en disant qu’on offrait le titre et le record à Nadal sur un plateau d’argent. Ils avaient raison en partie. 

Toutefois, ce ne fut pas une partie de plaisir en finale contre Daniil Medvedev. On a assisté à un duel de titans entre ces deux joueurs de l’élite. Le Russe, deuxième raquette mondiale, était en plein contrôle du match. Il avait remporté les deux premières manches et on avait déjà commencé à enterrer Nadal. C’était mal connaître l’athlète de 35 ans.

Même s’il a eu une préparation minimale en raison de sa blessure à un pied avant le tournoi, l’Espagnol a montré signe de vie. Pendant ce temps, Medvedev a baissé de régime et il a ouvert la porte à son opposant qui a mis le pied dedans. 

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Après plus de cinq heures de jeu dans la douleur, Nadal a mis la touche finale à une de ses plus grandes victoires en carrière. Un triomphe de caractère et de passion. Il mérite pleinement ce 21e titre du Grand Chelem et ce record. Pour le moment, il est le meilleur de tous les temps. 

Épiderme sensible

Malgré son immense talent, Medvedev a l’épiderme sensible. Il s’énerve souvent durant un match qui ne va pas à son goût. 

En demi-finale contre Stefanos Tsitsipas, il a enguirlandé l’arbitre Jaume Campistol comme du poisson pourri. Il a manqué de classe en traitant ce dernier d’« idiot ». Ses propos frôlaient l’intimidation. 

Il a reçu une amende de 12 000 $ pour sa tirade. Il aurait mérité une sanction plus sévère pour éviter que le Russe en fasse une habitude.

On a aussi été témoins de quelques moments d’impatience de sa part lors de son duel contre Nadal. Il applaudissait la foule qui était clairement du côté de la légende. Il m’a fait penser à un vilain de la WWE qui se nourrit de huées de la foule pour performer. 

Au moins, il a fini son tournoi sur une bonne note avec de bons mots pour le gagnant.  

La tête haute

Lorsque je regardais la finale entre Nadal et Medvedev, j’ai eu une pensée pour Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov. Ils sont les deux seuls joueurs à avoir forcé les deux finalistes à disputer une cinquième manche avant le match ultime. Ils peuvent avoir la tête haute et se dire que leur tour viendra bientôt. FAA et Shapo ont démontré qu’ils pouvaient rivaliser avec de grosses pointures. 

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Auger-Aliassime a prouvé qu’il était à maturité sur les plans physique et psychologique. Sa défaite contre Medvedev ? Crève-cœur sans aucun doute. Ce fut une affaire de quelques coups gagnants et fautes directes. Sans plus. 

Quant à Shapovalov, je croyais en ses chances contre Nadal pour plusieurs raisons. Il a connu un match inégal en plus de perdre patience envers l’arbitre et son adversaire. C’est un aspect qu’il aura à corriger avec son nouvel entraîneur Jamie Delgado. 

Pour les 10 prochaines années, ils seront parmi les têtes d’affiche sportives au Canada. Rien de moins. Ça sera plus intéressant à suivre que la reconstruction du Canadien.  

2. Petry devait défendre son gardien    

Ben Pelosse
Ben Pelosse

Le gardien Samuel Montembeault est frappé à la tête par Zack Kassian. Jeff Petry n’a rien fait. Même pas une poussette ou quelques mots aigres-doux. Rien. Le défenseur n’est plus digne d’avoir une lettre sur son chandail. L’entraîneur-chef Dominique Ducharme devait fulminer quand il a vu son vétéran jouer au touriste sur la séquence. Petry donne l’impression qu’il veut se sortir de Montréal. Mais de la façon qu’il joue, peu d’équipes seront intéressées à ses services. 

3. Tom Brady n’a plus rien à prouver   

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

Tom Brady prendra-t-il sa retraite ? Ça serait confirmé cette semaine. J’ai toujours éprouvé un sentiment à l’endroit de ce quart-arrière. Je respecte son palmarès et ses nombreuses bagues du Super Bowl. C’est un gagnant. Pas de doute. Il l’a prouvé avec les Patriots, mais aussi avec les Buccaneers. Toutefois, il a été impliqué dans plusieurs controverses au cours de sa carrière, dont le scandale des ballons dégonflés. C’est la seule tache à son dossier. À 44 ans, il peut se retirer. Il n’a plus rien à prouver.  

4. Le Canada continue d’écrire l’histoire   

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

La formation canadienne de soccer continue de soulever le pays pour les bonnes raisons. Dans le froid sibérien de Hamilton, elle a signé une autre victoire dans une ambiance complètement folle. Elle a poursuivi sa route vers une participation pour la Coupe du Monde avec du jeu hermétique et inspiré. Si l’équipe canadienne parvient à se qualifier pour le grand rendez-vous, elle le fera par la grande porte (aucune défaite en 10 matchs de qualifications). Ce n’est pas terminé, mais ça commence à sentir très bon pour l’équipe de John Herdman. 

5. Les millions sont de retour dans la boxe   

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

On a assisté à un appel d’offres historique dans le monde de la boxe. Le promoteur du champion Tyson Fury, Frank Warren, a déposé une offre supérieure à 41 millions $ pour obtenir les droits du combat entre son poulain et Dillian Whyte. Il a battu Eddie Hearn qui avait offert 32 millions $. Incroyable ! Fury est assuré d’une somme de 29,5 millions $ pour sa prochaine prestation. De gros bidous pour le boxeur poids lourd le plus populaire de la planète. Qui disait que les boxeurs étaient mal rémunérés ? 

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