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L'article provient de Le Journal de Québec

N’achetez pas de thermopompe sans avoir lu cet article!

Patrick Bourassa et son collègue Jean Gosselin installent une thermopompe sur le balcon arrière d’un appartement du quartier Rosemont, à Montréal.
Patrick Bourassa et son collègue Jean Gosselin installent une thermopompe sur le balcon arrière d’un appartement du quartier Rosemont, à Montréal. Photo collaboration spéciale Simon Dessureault
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Photo portrait de Simon Dessureault

Simon Dessureault

2023-05-14T04:00:00Z
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Des milliers de modèles de thermopompes sont admissibles à des aides financières. Mais, à l’aube de l’été, les installateurs sont débordés. Il faut donc être bien informé pour ne pas se faire avoir... et pour réaliser des économies ! 

« La thermopompe demeure la bête noire du commerce itinérant », prévient d’entrée de jeu Charles Tanguay, porte-parole de l’Office de la protection du consommateur (OPC). 

Ce dernier mentionne que des commerçants itinérants utilisent souvent des prétextes, comme l’économie d’énergie, une évaluation de l’efficacité énergétique de votre maison ou une évaluation de l’isolation en faisant miroiter des économies d’énergie nettement exagérées. 

« Parfois, ils inventent des programmes de subventions qui n’existent même pas, ajoute M. Tanguay. Si on vous dit : “c’est aujourd’hui que ça se signe et demain il sera trop tard”, ne signez rien ! » 

M. Tanguay ajoute que des gens ont déjà payé 30 000 $ pour une thermopompe qui valait moins de 5000 $. 

Subventions 

Hydro-Québec propose cependant de réels appuis financiers pour des thermopompes résidentielles, ce qui amène au-delà de 50 000 demandes par année. Plus de 1200 pages de marques de thermopompes -admissibles sont répertoriées sur le site internet d’Hydro-Québec.  

Conseils 

Étienne St-Cyr, ingénieur et responsable de l’équipe Expertise énergétique pour Hydro-Québec, suggère d’abord à ceux qui ont une maison à deux étages de mettre une thermopompe sur chaque étage (excluant le sous-sol) pour bien climatiser l’ensemble de l’espace à l’année. 

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« Le principe est que l’air chaud monte et l’air froid descend, a expliqué en entrevue M. St-Cyr. Alors, l’air chaud va rester en hauteur si on installe une thermopompe uniquement au deuxième étage sans en installer une au rez-de-chaussée. » 

Patrick Bourassa, propriétaire de Patrick Bourassa Thermopompe à Montréal, qui installe plus d’une soixantaine d’appareils par été depuis une dizaine d’années, affirme aussi qu’il faut bien planifier son installation. 

« Il y a des gens qui vont acheter des thermopompes sur internet pour les faire installer par d’autres », a expliqué M. Bourassa, que nous avons rencontré lorsqu’il installait une thermopompe dans un logement de Montréal. « Mais, dit-il, il peut y avoir des problèmes de grandeurs dans l’appartement qui ne cadrent pas avec la grosseur de la thermopompe. »  

L’entrepreneur Patrick Bourassa installant un modèle intérieur d’une thermopompe dans un appartement du quartier Rosemont, à Montréal, le 3 mai dernier.
L’entrepreneur Patrick Bourassa installant un modèle intérieur d’une thermopompe dans un appartement du quartier Rosemont, à Montréal, le 3 mai dernier. Photo collaboration spéciale Simon Dessureault

M. Bourassa précise qu’il faut aussi s’informer si on peut installer une thermopompe à son domicile en copropriété, par exemple. 

« Il y a des copropriétés qui ont leurs exigences sur la hauteur et les emplacements de la machine extérieure », nous a expliqué M. Bourassa.  

Et ce dernier affirme que la plupart des arrondissements de Montréal interdisent les thermopompes en façade.  

« J’ai déjà vu des inspecteurs qui voulaient faire déplacer la thermopompe après l’installation », a-t-il ajouté.   

Économies d’énergie 

Caroline Blazy, directrice principale ventes et marketing chez HydroSolution, explique qu’une thermopompe fait économiser de l’énergie parce qu’on peut l’utiliser en mode réfrigération-climatisation. Et des appareils peuvent être utilisés jusqu’à des températures de -18, -20 degrés.  

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« Elles sont utilisées une bonne partie de l’automne, jusqu’aux grands froids, ce qui fait qu’on n’a pas besoin d’allumer les calorifères, affirme Mme Blazy. Donc, c’est vraiment l’air extérieur qui réchauffe et climatise une résidence. » 

Thermopompe murale Fujitsu, modèle LM Série Performance, haut de gamme et écoénergétique.
Thermopompe murale Fujitsu, modèle LM Série Performance, haut de gamme et écoénergétique. Photo fournie par Hydro Solution

Mme Blazy affirme aussi que les modèles de thermopompes certifiés Energy Star sont ceux qui offrent la meilleure économie d’énergie.  

Étienne St-Cyr pousse la chose encore plus loin. « Je conseille d’ajuster la température de la thermopompe 1 ou 2 degrés plus élevés que le thermostat qui chauffe les plinthes électriques du même espace dans un système qui n’est pas central [c’est-à-dire où l’air est poussé dans la résidence via l’unité murale] », détaille avec précision l’ingénieur. 

« Donc, les plinthes électriques ne sont utilisées que dans les moments où il fait très, très froid », mentionne-t-il. 

M. Saint-Cyr a également mentionné qu’il y a des produits avec des options qui permettent d’être connectés à internet et qui peuvent se commander à distance. « C’est un peu plus cher, mais on peut réduire la température pour faire des économies », a ajouté M. St-Cyr.  

La biénergie  

Hydro-Québec accompagne aussi les consommateurs qui chauffent au gaz naturel avec la compagnie Énergir pour qu’ils remplacent leur équipement de chauffage par une thermopompe. 

« On vise à ce que la clientèle d’Énergir introduise une thermopompe dans leur système de chauffage, a affirmé M. St-Cyr. On greffe une thermopompe pour remplacer 75 % de la consommation de gaz par une consommation électrique très efficace grâce à la thermopompe. »  

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