Musée d’histoire: la haine du Québec s’exprime


Guillaume Rousseau
Ce qui devait être l’annonce presque banale d’un projet allant de soi, celui de créer un musée de l’histoire nationale du Québec, est devenu l’occasion pour plusieurs d’exprimer leur haine du Québec.
Le déchaînement de critiques ayant suivi cette annonce était à prévoir, tant l’antinationalisme est virulent dans le monde intellectuel québécois. Chaque fois qu’il est question d’une politique d’affirmation nationale des Québécois, il s’en trouve pour les accuser d’intolérance. Au moment de la Révolution tranquille et de son slogan «Maîtres chez nous» certains, dont Trudeau, n’hésitaient pas à demander qui était inclut dans ce nous. Et surtout, qui en était exclu.
On assiste à un phénomène semblable ici. Dès qu’il a été question d’un musée de l’histoire de la nation québécoise, certains ont eu le réflexe de dénoncer une prétendue volonté d’effacer de notre histoire les Autochtones, les anglophones et les communautés culturelles. Cela porte un nom: la haine du Québec et plus précisément le Québec bashing, cette tendance maladive à dénigrer le Québec en s’appuyant sur des préjugés l’associant à l’intolérance, et ce, particulièrement lorsqu’il s’écarte d’une vision intégralement multiculturaliste.
Il existe un antidote possible à cette maladie: adopter une politique de la convergence et donc de l’intégration culturelle affirmant haut et fort un modèle québécois différent du multiculturalisme canadien. Ce modèle inviterait tous les habitants du Québec qui le souhaitent, peu importe la date d’arrivée de leurs ancêtres, à joindre et à poursuivre son aventure française en Amérique vieille de plus de 400 ans. Cette politique se traduirait ensuite par une foule de projets concrets, à commencer par celui d’un musée de l’histoire nationale.