Municipalité de Brownsburg-Chatham: une ex-fonctionnaire condamnée à 240 heures de travaux communautaires

Jonathan Tremblay | Le Journal de Montréal
Une ex-fonctionnaire municipale qui a détourné près de 6000$ à la petite municipalité de Brownsburg-Chatham a été condamnée ce matin à effectuer 240 heures de travaux communautaires et à rembourser les citoyens lésés.
«On a bon espoir que l’aspect de dissuasion soit atteint. Les citoyens ne sont pas laissés en plan et reverront la couleur de cet argent», a lancé ce matin Alexandre Dubois, procureur de la Couronne, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Plus tôt aujourd’hui, la juge Kathlyn Gauthier y a entériné la suggestion commune présentée par les avocats, dans le dossier de Manon Cayen, 53 ans.
La résidente de Saint-Jérôme a déjà reconnu avoir mis la main sur plus de 5500$ en fonds-publics lors de 19 transactions frauduleuses, en 2018 et 2019.
À l’époque, celle-ci travaillait comme préposée aux requêtes et au service à la clientèle pour la petite municipalité des Laurentides. Elle avait notamment la charge de percevoir les taxes des citoyens et les paiements de médaillons pour chiens.
Ses collègues de l’administration ont éventuellement eu des soupçons selon lesquels elle effectuait des transactions, qu’elle annulait ensuite rapidement, pour s’approprier l’argent. C’est alors que les autorités ont été alertées.
Des accusations criminelles ont été portées contre Cayen à la suite d’une enquête conjointe menée par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) et Revenu Québec.
Regrets et remords
Bien qu’elle ait reconnu sa culpabilité, l’ex-fonctionnaire n’aurait pas pleinement collaboré à la confection d’un rapport présentenciel, pour déterminer sa peine.
Néanmoins, la poursuite a évalué que son risque de récidive à court terme était «faible».
Le tribunal lui a donc imposé une sentence suspendue, 240 heures de travaux communautaires à effectuer dans un délai de 15 mois, assorti d’une probation d‘un an.
Celle qui était sans aucun antécédent criminel est aussi restreinte de se présenter à l’Hôtel de Ville, et fait face à une ordonnance de dédommagement des victimes.
«Au final, ce sont tous les citoyens qui ont été victimes de ce crime-là», a déclaré Me Dubois.
Pour sa part, la fraudeuse a simplement laissé tomber qu’elle avait «remords et regrets, c’est tout», quand la juge lui a demandé si elle avait quelque chose à ajouter.
Notons que cette dernière a également eu des amendes de plusieurs milliers de dollars à payer à Revenu Québec pour avoir omis d’inclure une somme substantielle à sa déclaration de revenu de 2018, et pour ne pas avoir produit celle de 2019 dans les délais prescrits.
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