Municipales 2025: plusieurs promesses pour lutter contre la crise du logement, mais est-ce assez?
Mina Collin
La crise du logement figure parmi les priorités phares de nombreux candidats en vue du scrutin municipal prévu dans une semaine. Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) croit toutefois que les cibles devraient être plus claires.
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«Comme la plupart des sondages qui ont été faits durant la présente campagne, il est clair pour nous que le logement est la priorité numéro un, sinon dans le top 5 des priorités dans la plupart des villes et villages du Québec», a déclaré la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, sur les ondes de LCN, dimanche.
Un sondage Léger a d’ailleurs été mené au mois de septembre dernier, plaçant le coût du logement, l’accès à la propriété et la question de l’itinérance en tête des priorités des électeurs montréalais. Des enjeux qui, selon Mme Laflamme, «devraient» faire basculer l’issue des élections municipales.
«Parce que les municipalités peuvent faire une grande différence même si ce ne sont pas elles qui ont la compétence première en matière de logement», a-t-elle indiqué.
Bien que le FRAPRU reconnaisse que les gouvernements supérieurs doivent disposer de programmes adéquats et que certains investissements tardent à se concrétiser, les municipalités ont tout de même un rôle à jouer.
«Mais si les municipalités décident d’utiliser leurs leviers, leurs terrains, les ressources, les subventions qui appartiennent à la Ville pour prioriser le logement social, ça va lancer un message très clair également aux gouvernements supérieurs et ça pourrait aider très concrètement la population à court terme», a expliqué la porte-parole.
Des cibles claires
De nombreux candidats ont déjà pris des engagements concernant la crise de l’itinérance, mais la campagne n’est pas finie, a rappelé Véronique Laflamme.
Selon elle, il est essentiel de connaître la position des candidats à la mairie sur le logement social et communautaire – des logements sans but lucratif accessibles aux locataires à faibles et modestes revenus – et de stipuler des cibles claires.
«Nous, c’est sûr qu’on demande à tous les candidats et candidates de dire clairement combien ils voudraient réaliser de logements sociaux et communautaires dans le prochain mandat et de se doter d’une vision à plus long terme pour la municipalité pour que davantage du parc locatif, finalement, soit sans but lucratif», a-t-elle souligné.
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