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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Multiplication du nombre de profs non qualifiés dans les écoles

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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2022-05-04T19:51:53Z
2022-05-04T21:17:23Z
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Le nombre de professeurs non légalement qualifiés continue d'augmenter dans les écoles du Québec.  

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Selon les plus récents chiffres dévoilés mercredi par le ministre Jean-François Roberge, il y a actuellement 4024 enseignants non légalement qualifiés dans le réseau de l’éducation. Une tendance à la hausse qui ne s’essouffle pas. Depuis dix ans, ils n’ont jamais été aussi nombreux.  

Le ministre de l’Éducation a tenu à préciser que 27% de ces profs qui ont obtenu des tolérances d’engagement en raison de la pénurie de main-d’œuvre sont des étudiants en enseignement.   

Maternelle 4 ans

L’étude des crédits budgétaires a aussi été l’occasion mercredi de constater que la maternelle 4 ans, qui visait à l’origine les enfants hors du réseau des services de garde, attire toujours majoritairement des petits Québécois qui fréquentaient une garderie.   

Les trois quarts des bambins admis cette année en maternelle 4 ans proviennent du réseau de la petite enfance, a révélé le ministre Jean-François Roberge.   

Avant d’entrer au préscolaire en septembre, pas moins de 27% des enfants fréquentaient un milieu familial, 24% un CPE, 14% une garderie privée subventionnée et 9% une garderie non subventionnée. «26% étaient hors réseau», a-t-il précisé.    

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Le gouvernement Legault avait pourtant un tout autre objectif en début de mandat, a souligné la députée péquiste Véronique Hivon. «On disait que l’objectif c’était d’abord d’aller rejoindre les enfants qui n’avaient aucune fréquentation de milieu éducatif, encore là, on est loin de ce qui était présenté», a-t-elle dit.   

Le ministre a répliqué que c’était effectivement un des objectifs du projet phare de son gouvernement, mais que ce n’était pas le seul.  

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Classes multiâges

Il a également révélé que 14% des 1345 classes de maternelle 4 ans sont des groupes multiâges. Selon Jean-François Roberge, il n’y a pas lieu de s’inquiéter de cette situation. «Je ne pense vraiment pas qu’il y a un enjeu pour les jeunes», a-t-il insisté, rappelant que les classes multiniveaux sont fréquentes dans le réseau.  

La députée de Joliette ne voit pas les choses de la même manière. À ses yeux, des petits de 4 ans devraient pouvoir fréquenter une classe formée d’enfants de leur âge. À 14%, cette situation n’est plus «une exception», comme ce devrait être le cas. «Je ne pense pas que ce soit une orientation souhaitable.»  

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