Morts suspectes en Gaspésie: la thèse du meurtre suivi d’un suicide étudiée
Agence QMI
La Sûreté du Québec (SQ) enquête sur la mort suspecte de deux personnes survenue dans une résidence de Carleton-sur-Mer, en Gaspésie, jeudi soir.
C’est aux alentours de 21 h 30 jeudi que des policiers ont découvert Monique Landry, 58 ans et Jean-Guy Godbout, 65 ans, inconscients dans une maison du chemin Saint-Louis. Le décès des victimes a été constaté quelques heures plus tard à l’hôpital, a indiqué la SQ.
Bien que la SQ ait privilégié la thèse du meurtre suivi d’un suicide, il est toujours impossible de confirmer que c’est ce qu’il s’est véritablement passé, a précisé Hélène Saint-Pierre, porte-parole de la SQ.
Les enquêteurs se trouvaient toujours sur les lieux au moment d’écrire ces lignes.
Selon des témoignages de voisins rencontrés par TVA Nouvelle, les deux individus étaient en couple depuis 43 ans. Cependant, le couple ne semblait plus vivre le parfait bonheur.
«Hier, il feelait pas. Il n’avait pas de place où aller rester et il était supposé voir un avocat», a mentionné un voisin du couple.
Selon les informations recueillies par TVA Nouvelles, Jean-Guy Godbout aurait violemment poignardé Monique Landry avant de s’enlever la vie.
«Ma fille reste en face d’eux et ça l’a réveillée à 9h00. Elle entendait des cris diaboliques, qu’elle disait. Ça criait atrocement», a raconté une femme sur les ondes de TVA.
Hausse de la violence faite aux femmes
Selon l’organisme Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes (Alliance MH2) et enfants victimes de violence conjugale, le déconfinement pourrait pousser les partenaires violents à multiplier les violences et les stratégies de domination, craignant de perdre leur emprise sur leurs victimes.
«Il est important de rappeler que les féminicides ne sont que la pointe de l’iceberg des violences envers les femmes ; pour chaque féminicide en contexte conjugal, il y aurait 3 tentatives de meurtre et 3000 femmes victimes de violences physiques», a indiqué l’organisme dans un communiqué publié vendredi.
Des évènements qui arrivent alors que le gouvernement s’apprête à soumettre à l’étude le projet de loi 2 qui vise à modifier le droit de la famille. Ainsi, l’Alliance MH2 espère qu’une définition claire de la violence conjugale y soit ajoutée.
«Les changements amorcés vers un meilleur accompagnement des victimes de violences conjugales doivent se refléter dans l’ensemble des textes de loi pertinents du gouvernement québécois.», a mentionné Gaelle Fedida, coordonnatrice aux dossiers politiques de l’Alliance MH2.