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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Morte depuis février: la femme enceinte maintenue en vie a finalement accouché

Capture d'écran / CNN
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Agence QMI

2025-06-18T09:17:45Z
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La femme enceinte décédée en février, qui avait été maintenue en vie pour mener son bébé à terme en raison des lois antiavortement de l’État de la Géorgie, a enfin obtenu la permission pour être débranchée après avoir accouché d’un garçon vendredi.  

• À lire aussi: Même morte, une femme enceinte doit rester branchée en raison des lois sur l’avortement en Géorgie

«On s'attend à ce qu'il aille bien. Il se bat. Nous voulons juste que vous priiez pour lui. Continuez à prier pour lui. Il est là maintenant», a confirmé la grand-mère du bébé, April Newkirk, en entrevue avec la chaîne de télévision locale 11 Alive lundi. 

Le nourrisson prématuré d’Adriana Smith, prénommé Chance, est né le vendredi 13 juin par césarienne d’urgence à l’hôpital qui préservait le corps de sa mère en vie depuis février, a rapporté le média américain. 

En raison des lois antiavortement de l’État de la Géorgie, le corps de la femme enceinte de son deuxième enfant avait dû être maintenu en vie puisque la conception du bébé remontait à plus de six semaines, sans même que la famille n’ait «un choix ou un mot à dire à ce sujet», avait déploré la grand-mère. 

Tandis que le bébé de seulement 1,81 livre a été raccordé aux machines de l’unité de soins intensifs néonatals pour poursuivre sa longue bataille, l’hôpital a annoncé aux proches d’Adriana Smith que la femme serait débranchée le mardi suivant à 14 h. 

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«C'est un peu dur, c’est difficile à gérer [...] C'est dur, je suis mère, vous savez, a témoigné April Newkirk, la voix étouffée par l’émotion, à 11 Alive. Je ne devrais pas enterrer ma fille. [...] J'essaie juste de tenir le coup pour l'instant. Pour Chance et [son autre fils] Chase.»

En février dernier, Adriana Smith, une infirmière de profession, s’était rendue à l’hôpital en raison de violents maux de tête, et n’avait alors reçu que de la médication avant d’être retournée chez elle. 

C’est alors qu’elle se serait réveillée à bout de souffle moins de 24 heures plus tard, forçant son transport d’urgence vers un hôpital universitaire Emory où le personnel lui aurait trouvé des caillots sanguins dans le cerveau, selon la BBC. 

La femme avait alors été déclarée en état de mort cérébrale, mais le personnel n’avait pas pu la débrancher en raison des lois de l’État de la Géorgie selon lesquelles les embryons et les fœtus bénéficient d’une protection juridique dès l’âge de six semaines, parfois au détriment des droits de la femme qui le porte, a relevé le média britannique. 

Vu la situation, le poupon avait ainsi des grandes chances de naître aveugle, incapable de marcher ou avec d’autres complications, avait rapporté sa grand-mère en mai, en précisant cette fois-ci qu’il était beaucoup trop tôt pour savoir dans quel état le petit grandira. 

Dans tous les cas, la mère endeuillée à réitérer à la chaîne américaine que «toutes les femmes devraient avoir le choix de leur corps», en espérant qu’on se souviendra de sa fille comme d’un «rayon de soleil» et d’une «bonne mère» qui «adorait les gens».

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