«Mort violente» d’une fillette de 7 ans à Laval: elle se serait elle-même ébouillantée, selon la coroner
On ne saura sans doute jamais avec précision comment l'enfant s’est infligé les graves blessures


Maxime Deland
On ne saura sans doute jamais avec précision comment la fillette de 7 ans s’est infligé les graves brûlures qui ont ultimement mené à son décès, en janvier 2021, à Laval.
La coroner Karine Spénard, qui s’est penchée sur le décès de la petite, a conclu que la petite fille a connu une «mort violente» causée par des «brûlures sévères», mais n’a pas été en mesure d’établir clairement comment la petite a été brûlée de la sorte.
«En effet, bien que les brûlures constatées sur le corps de [la victime] lors de l’autopsie étaient décrites comme superficielles, soit limitées au derme, leur étendue faisait en sorte qu’elles menaçaient son pronostic vital si elles n’étaient pas traitées en temps opportun», écrit la coroner dans son rapport rendu public vendredi.
«Leur localisation suggérait par ailleurs qu’elles résultaient du contact d’un liquide avec la peau de [la victime], ce qui correspond à ce qui a été rapporté par les proches relativement à la douche», ajoute Me Spénard.
Tout porte à croire que la petite se serait elle-même ébouillantée sous la douche, elle qui souffrait de problèmes de santé mentale pour lesquels elle prenait des médicaments et bénéficiait d’un suivi avec un pédiatre.
L’autopsie pratiquée sur la fillette dans les jours suivant son décès a révélé la présence de brûlures sur une grande partie de son corps, de plusieurs contusions et lacérations, ainsi que d’une fracture d’une côte et d’un bras qui étaient en voie de guérison.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Le confinement, un point de bascule
C’est le confinement imposé par le gouvernement lors de la pandémie de COVID-19 qui semble avoir été le point de bascule dans la vie de la fillette, qui s’est mise à devenir plus anxieuse, plus agressive, tout en se blessant elle-même de plus en plus souvent.
Elle s’en prenait aussi fréquemment aux membres de sa famille, interdisant même à sa mère de lui parler ou même de sortir de sa propre chambre.
À la suite du décès troublant de la fillette, la police de Laval avait procédé à l’arrestation de la mère de l’enfant.
D’abord accusée de négligence criminelle causant la mort et de voies de fait, la femme aujourd’hui âgée dans le début de la quarantaine a finalement plaidé coupable en février 2023 à une accusation réduite d’avoir omis de fournir les choses nécessaires à l’existence de sa fille.
Elle a été condamnée à une sentence suspendue, ainsi qu’à une période de probation assortie de travaux communautaires.