Mort d’un écolier à Lyster: des travaux sur le bord du chemin mis en cause par la CNESST

Une signalisation inadéquate lors de travaux en bordure du chemin et un camion nacelle entravant partiellement la voie de circulation ont causé la violente collision avec un autobus scolaire qui a coûté la vie à un écolier de 5 ans, le 14 décembre 2021, à Lyster dans le Centre-du-Québec. 

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Ce sont les deux causes retenues par l’enquête de la CNESST, dont les conclusions ont été rendues publiques mercredi matin.

Lors de la terrible collision, vers 15h30 sur le 8^e Rang en direction ouest, le chauffeur d’autobus avait presque terminé sa tournée pour ramener les élèves à la maison et seuls deux passagers étaient encore avec lui.

Au même moment, deux travailleurs de la compagnie Les entreprises québécoises d’excavation L.E.Q.E.L. (1993) ltée s’affairaient à l’installation d’un câble à fibre optique à partir d’un camion nacelle en bordure de la route.

Le camion était immobilisé et entravait la voie de circulation empruntée par l’autobus sur 40 % de sa largeur. 

L’autobus a percuté le camion à une vitesse de 49 km/h, soit largement en dessous de la limite de vitesse qui était de 80 km/h.

Les deux véhicules se sont imbriqués et ont été projetés vers le fossé, amenant un travailleur présent dans la nacelle à sauter au sol. Le conducteur de l’autobus et ses deux passagers ont été blessés, dont un jeune élève de l’école Bon-Pasteur qui n’a pas survécu à ses blessures.

Selon la CNESST, l’installation d’un panneau de signalisation à 38 mètres derrière le camion était largement insuffisante pour ce type de travaux et une gestion de circulation en alternance aurait dû être appliquée.

«La méthode de travail utilisée lors de l’installation de câbles à fibre optique était déficiente et exposait les travailleurs à un danger de heurt par les usagers de la route dû à la mise en place d’une signalisation inadéquate», peut-on lire.

• Reconstitution de la CNESST

Plusieurs automobilistes ont rapporté que le soleil était éblouissant lors du drame. L’analyse démontre que le chauffeur de l’autobus n’a pas freiné avant l’impact.

«Au cours de l’expertise, il est possible de constater qu’avec les conditions présentes, le camion nacelle immobilisé devenait visible au dernier moment. Il était alors difficile d’anticiper la présence de l’entrave par le véhicule sur la voie de circulation», indique le rapport.

Signalons qu’un coroner poursuit son investigation dans ce dossier.

Plus de détails à venir...