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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Mort d’un bambin en France en 2023: vers la fin du mystère?

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2025-03-26T10:59:52Z
2025-03-26T19:25:14Z
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Les interrogatoires des quatre membres de la famille du petit Émile Soleil - un garçonnet de deux ans et demi disparu dans un village des Alpes françaises à l'été 2023 et dont la mort a ému la France entière - entraient mercredi soir dans leur dernière phase. 

• À lire aussi: Mort d’un bambin à l’été 2023: ses grands-parents maternels arrêtés en France

À l'issue de leurs interrogatoires, chacun pourra être remis en liberté ou déféré devant un juge d'instruction. Tous les quatre sont entendus pour «homicide volontaire» et «recel de cadavre».

«La fatigue se fait sentir pour tout le monde», a déclaré en début de soirée l'avocat de la grand-mère, Me Julien Pinelli, sortant pour une courte pause entre les interrogatoires face aux nombreux journalistes qui patientent devant la brigade de gendarmerie de la deuxième ville de France où elle est entendue avec son mari.

«On n'est pas sur des états d'âme. On est sur des éléments précis» lors des auditions, a insisté de son côté Me Isabelle Colombani, avocate du grand-père. «Les choses se passent très sereinement. Après il faut aller au bout de l’interrogatoire et l’interrogatoire, c’est jusqu’à demain (jeudi) 06h05», avait-elle lancé à la mi-journée.

Mardi à l'aube, Philippe et Anne Vedovini, les grands-parents maternels d'Émile, ainsi que deux enfants majeurs du couple avaient été interpellés par les enquêteurs dans leur mas cossu de La Bouilladisse, petite commune provençale.

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Ces premières interpellations dans ce dossier ont dessiné la piste familiale après près 21 mois d'une enquête où les gendarmes ont exploité des milliers de données, mais sans développement majeur.

Ils enchaînent les auditions, sur demande des juges d'instruction, et leurs gardes à vue, qui auraient pu s'arrêter au bout de 24h, ont été prolongées pour une deuxième et dernière période de la même durée.

Mardi, il n'y avait pas eu de confrontation entre les différents membres de cette famille croyante, discrète et nombreuse puisque les Vedovini ont eu 10 enfants dont l'aînée Marie est la mère d'Émile.

Le grand-père est dans un état d'esprit de «coopération parfaite», selon son avocate, Me Isabelle Colombani. «Il faut laisser les enquêteurs faire leur travail», qui «ont à coeur de faire en sorte que cette mesure soit la plus utile possible», a demandé de son côté Me Pinelli.

L'oncle et la tante du garçonnet sont eux auditionnés dans une autre gendarmerie.

«Rien de plus que la vérité»

Pour le procureur d'Aix-en-Provence (sud-est), Jean-Luc Blachon, ces arrestations s'inscrivent «dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois», avait-il souligné mardi matin.

Une audition dans ce cadre est «forcément une épreuve», a reconnu Me Pinelli, qui avait précédemment indiqué que sa cliente, Anne Vedovini «n'attend rien de plus que la vérité sur ce drame».

Mardi, leur domicile avait également été perquisitionné. Un véhicule VUS et une remorque à cheval y ont été notamment été saisis.

Selon une source proche du dossier, «une dizaine d'auditions de témoins» ont également eu lieu mardi.

Le petit Émile, alors âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu'il venait d'arriver chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1200 mètres d'altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Les parents du garçonnet n'étaient pas sur place au moment de la disparition, mais plusieurs autres membres de la famille oui.

Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de ratissages judiciaires, aucune trace de l'enfant n'avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.

Pendant neuf mois, l'enquête n'avait rien donné de concret, jusqu'à la découverte fortuite, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l'enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte.

Des vêtements et un petit bout d'os avaient également été retrouvés dans la même zone.

Le 13 mars, la présence d'enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l'église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, selon une source proche du dossier à l'AFP.

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