Mort d’Adam Johnson: des effets de stress post-traumatique pour Clint Malarchuk
Agence QMI
En voyant les nouvelles de la mort d’Adam Johnson, l’ancien gardien Clint Malarchuk s’est souvenu avec horreur de l’incident semblable qui a failli lui coûter la vie, lui qui doit composer avec le trouble de stress post-traumatique.
Le 22 mars 1989, celui qui évoluait à l’époque avec les Sabres de Buffalo a subi l’une des blessures les plus effroyables de l’histoire du sport. Son artère carotide et une partie de sa veine jugulaire ont été tranchées par la lame d’un patin. Malarchuk s’en est sorti, mais il a eu beaucoup de chance.
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En prenant connaissance de l’histoire de Johnson, mort cette semaine à la suite d’un accident dans un match au Royaume-Uni, l’ancien des Nordiques de Québec a senti le stress l’envahir.
«Je dois être très conscient de ce qui se passe. Le syndrome post-traumatique est réel. Il peut se déclencher, mais j’ai mes ressources», a-t-il confié dans un généreux entretien avec le site The Athletic, lundi.
«Le stress est apparu dès le moment où j’ai reçu les messages textes. J’ai tenté de me tenir à l’écart des détails entourant la mort du jeune homme, mais j’ai réalisé que je ne pouvais pas l’éviter», a poursuivi Malarchuk, maintenant âgé de 62 ans.
L’Albertain s’est dit mieux préparé cette fois qu’en 2008. Cette année-là, c’est Richard Zednik, des Panthers de la Floride, qui avait été atteint au cou par son coéquipier Olli Jokinen, encore une fois durant un match disputé à Buffalo. L’attaquant s’en était bien sorti lui aussi, mais pour Malarchuk, des fantômes du passé avaient été réveillés et il a tenté de mettre fin à ses jours.
«L’anxiété totale. Je peux la sentir. Ça te submerge», a-t-il décrit à propos de son trouble de stress post-traumatique.
Après son propre accident, Malarchuk a souffert de trouble obsessif compulsif, de cauchemars et d’alcoolisme. Ayant passé du temps en désintoxication, il a eu le courage de parler de ses problèmes et de son histoire dans plusieurs conférences traitant de santé mentale à partir de 2015.