Mort d’un poupon à Beauport: la gardienne maintenant accusée de meurtre au premier degré
Le chef d’accusation de meurtre au deuxième degré qui avait d’abord été porté contre Guenuite Kiwangala Mubwaka a été modifié lundi

Dominique Lelièvre
L’éducatrice soupçonnée d’avoir causé la mort d’une fillette de 14 mois en mars 2024 à Beauport fait maintenant face à la plus grave accusation du Code criminel, le meurtre au premier degré.
Le chef d’accusation de meurtre au deuxième degré qui avait d’abord été porté contre Guenuite Kiwangala Mubwaka il y a un peu plus d’un an a été modifié à la demande du Directeur des poursuites criminelles et pénales pour être remplacé par une accusation de meurtre au premier degré.
La poursuite n’a pas à ce moment-ci à expliquer au tribunal les raisons pour lesquelles elle se croit maintenant en mesure de prouver cette nouvelle accusation.
Par le fait même, la représentante du ministère public, Me Valérie Simard-Croteau, a demandé de joindre le dossier de la femme de 27 ans à celui de Josaphat Mayuba Ndele, qui est accusé de complicité après le fait dans la même affaire.
L’homme de 32 ans était le conjoint de la gardienne au moment des faits et le propriétaire de la résidence où a eu lieu le drame, rapportait Le Journal à l’époque.
Rappelons que les services d’urgence avaient été dépêchés dans une résidence de l’avenue Sainte-Thérèse, où était opéré un service de garde en milieu familial, pour un enfant inconscient, dont le décès a ensuite été constaté à l’hôpital, le 21 mars 2024.
Les deux accusés avaient été arrêtés quelques jours plus tard par les autorités.
Lundi, un acte d’accusation direct a été déposé à l’égard des deux, ce qui signifie qu’ils seront cités à procès directement, sans l’enquête préliminaire qui se tient habituellement au préalable.
Voies de fait
L’accusation de meurtre au premier degré se caractérise par le fait que le meurtre est commis «avec préméditation et de propos délibéré».
Des subtilités dans le Code criminel permettent aussi de déposer cette accusation «indépendamment de toute préméditation» si le meurtre est commis au même moment qu’une autre infraction criminelle.
En plus de l’accusation de meurtre, qui est passible de la prison à vie, Mubwaka est accusée de voies de fait commis envers deux autres jeunes enfants qui étaient sous sa garde.
L’affaire reviendra devant le tribunal le 2 septembre.
La date du procès, qui se tiendra devant un jury, n’a pas encore été fixée.
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