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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

«Top Gun», «Batman Forever»: l'acteur américain Val Kilmer s'éteint à 65 ans

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AFP

2025-04-02T05:50:43Z
2025-04-02T17:16:18Z
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Ennemi juré de Tom Cruise dans «Top Gun» et inoubliable Jim Morrison pour Oliver Stone, l'acteur américain Val Kilmer est mort à 65 ans aux États-Unis, après une carrière en dents de scie qui faisait de lui une figure singulière à Hollywood.

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«Une fois que vous êtes une star, vous l'êtes pour toujours, mais à quel niveau de célébrité? J'ai joué dans quelques films importants et magnifiques et j'ai connu beaucoup de succès, mais je n'ai jamais consolidé ce statut», déclarait en 2012 au Hollywood Reporter celui qui avait aussi revêtu la cape de Batman en 1995 dans «Batman Forever».

Diminué depuis 2014 par un cancer de la gorge qui l'avait privé de sa voix, l'acteur à la mâchoire carrée et au regard perçant a été emporté par une pneumonie, a déclaré mardi soir sa fille Mercedes Kilmer au New York Times.

Tony Forte/WENN
Tony Forte/WENN

Ce natif de Los Angeles avait débuté sa carrière dans un registre comique, qu'il a vite délaissé, en campant un crooner contrarié dans «Top Secret» (1984), parodie de film d'espionnage des réalisateurs de «Y a-t-il un pilote dans l'avion».

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Sa renommée explose deux ans plus tard quand Tony Scott lui confie le rôle du méchant dans «Top Gun» où il campe un pilote casse-cou et sadique face à Tom Cruise. Il reprendra ce personnage mythique d'«Iceman» dans «Top Gun: Maverick» en 2022, aidé par la technologie pour parer à ses difficultés d'élocution liées au cancer.

Photo : Getty Images
Photo : Getty Images

C'est en 1991, devant la caméra d'Oliver Stone, que cet artiste avait décroché son premier grand rôle en redonnant vie au chanteur des Doors Jim Morrison, interprétant lui-même plusieurs des morceaux de cette légende du rock des années 60.

«L'homme qu'Hollywood adore haïr»

D'autres collaborations avec de grands noms du 7e art avaient succédé.

Val Kilmer avait notamment joué un braqueur de banques dans «Heat» de Michael Mann en 1995, un autre énorme succès mondial dans les salles où il côtoyait Al Pacino et Robert de Niro.

«En travaillant avec Val sur "Heat", je n'ai cessé d'admirer sa gamme, sa formidable variété dans sa capacité à posséder et exprimer son personnage», a réagi le réalisateur Michael Mann après l'annonce de son décès. «Après avoir lutté tant d'années contre la maladie tout en gardant le moral, c'est une nouvelle extrêmement triste», a-t-il ajouté dans un communiqué.

AFP
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En 1996, dans «L'île du Dr Moreau», Val Kilmer partage cette fois l'affiche avec le monstre sacré Marlon Brando, mais l'échec commercial du film va marquer le début de son déclin et forger son image de diva ingérable. Des images du tournage, tirées du récent documentaire «Val», montraient ainsi une dispute entre l'acteur et le réalisateur John Frankenheimer.

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À la même période, une couverture de la revue spécialisée Entertainment Weekly le présente comme «L'homme qu'Hollywood adore haïr».

Ses apparitions sur grand écran vont alors s'espacer et se réduire à de seconds rôles comme dans «Pollock» (2000) ou «Alexandre» d'Oliver Stone en 2004, même s'il conserve une certaine aura à Hollywood.

«La plupart des acteurs savent qu'il y a chez Val quelque chose de différent qui attire le regard», déclarait Oliver Stone en 2007 dans une interview.

«Tu étais une personne intelligente, stimulante, courageuse, un pétard ultra-créatif. On n'en fait plus des comme ça», a salué mercredi sur Instagram l'acteur américain Josh Brolin.

Sur X, les hommages d'anonymes se succédaient mercredi sous son dernier message publié le 22 mars.

Sur son site internet, Val Kilmer avait indiqué avoir «vécu une vie magnifique». «Pendant plus d'un demi-siècle, j'ai perfectionné mon art, quel que soit le médium», avait écrit celui qui avait été marqué à jamais par la perte de son frère cadet, mort noyé dans une piscine en 1977.

Dans son interview au «Hollywood Reporter» en 2012, Val Kilmer avait jeté un regard sans fard sur sa vie d'acteur. «Mon plan de carrière était d'avoir de la chance et c'est ce qui s'est passé et c'était génial», déclarait-il. «Et mon deuxième plan de carrière a été d'être de nouveau chanceux et cette fois-là ça n'a pas marché».

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