Mort à 18 ans à Sainte-Agathe-des-Monts: pas de détecteur de fumée, selon les proches
Le jeune homme n’aurait pas souffert

Zoé Arcand
Le jeune homme de 18 ans qui a péri dans un incendie à Sainte-Agathe-des-Monts en fin de semaine venait tout juste de déménager dans son premier appartement, où il n’y aurait pas eu de détecteur de fumée fonctionnel, selon ses proches.
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«Avoir un détecteur de fumée, ça lui aurait fort probablement sauvé la vie», croit Daphné Bastin, la sœur de 26 ans du défunt.
L’incendie qui a coupé court à la vie de son petit frère, Sébastien-Charley Bastin, est survenu à peine six mois après que ce dernier eut emménagé dans son premier appartement.

Mort à 18 ans
«Il commençait tout juste sa vie d’adulte autonome», s’attriste Mme Bastin, elle-même maman de deux enfants en bas âge.
À 18 ans, il jonglait avec deux emplois dans le milieu de la restauration à Sainte-Agathe-des-Monts et rêvait d’ouvrir un jour un food truck, d’entamer un DEP et de faire le tour de la Belgique, le pays d’origine de son père.
«C’était le bouffon de la famille, le rigolo, le rassembleur», se souvient sa sœur aînée, retenant ses larmes.
La fratrie, aussi composée d’Ophélia et William-Hemrick Bastin, âgés respectivement de 17 et 16 ans, est installée à Montréal, tout comme les parents, Caroline Bastien et Raphaël Bastin.

«Mais notre cœur est dans les Laurentides», explique Daphné Bastin. Car la famille a passé de nombreux étés dans la petite municipalité des Laurentides où s’était récemment installé Sébastien-Charley Bastin.
Un petit appartement
Il avait été hébergé chez des amis avant de réussir à se trouver un petit appartement, qu’il louait «cher» selon sa sœur aînée, dans un immeuble de plusieurs logements.
Selon elle, la coroner au dossier lui aurait indiqué l’absence de détecteur de fumée dans le logement de son frère.
Contactée par Le Journal, Me Denyse Langelier n’a toutefois pas souhaité commenter à ce stade de son enquête.
«Il y avait deux portes qui menaient directement à l’extérieur de son tout petit un et demie, assure Mme Bastin. S’il y avait eu un détecteur, je suis certaine qu’il aurait réussi à se sauver.»
Heureusement, ce dernier aurait été endormi et n’aurait pas souffert, se console-t-elle. Il ne s’agissait pas d’un incendie criminel, selon la Sûreté du Québec.
Un long deuil
«Ça va être un long deuil, ce n’est pas facile voir un proche partir aussi jeune et en bonne santé, a soufflé Mme Bastin. C’est épouvantable.»
D’autant plus que son frère est mort si jeune qu’il n’avait pas de testament. Ses parents étant trop endeuillés, c’est l’aînée qui a pris les rênes de l’organisation des funérailles.
Pour y parvenir, elle a mis sur pied une campagne GoFundMe pour couvrir les frais qui suivront.
Il n’a pas été possible lundi de joindre le propriétaire de l’immeuble.
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