Montréalais pris en otage: régler la grève de la STM et sauver les pistes cyclables


Elsie Lefebvre
L’urgence, aujourd’hui, est claire: remettre en marche le transport collectif. Une grève d’un jour, certains s’ajustent. Au-delà, les citoyens sont pris en otage. Étudiants, travailleurs de nuit, patients, personnel hospitalier: ce sont des vies et des routines réelles qui dépendent d’un réseau fonctionnel.
Pendant la pandémie, on l’a déclaré service essentiel. Ce n’était pas symbolique. Rien n’a changé dans la réalité concrète des besoins. Se déplacer, c’est participer à la ville: étudier, soigner, travailler, vivre.
On entend que des aînés ne recevraient qu’un seul repas par jour, car les employés ne peuvent pas se rendre sur place. Si ce n’est pas la santé des aînés qui est affectée, c’est quoi?
L’Assemblée nationale doit débloquer le droit essentiel de se déplacer
L’Assemblée nationale doit agir. Immédiatement. Modifier la loi Boulet pour qu’elle s’applique sans délai. Les quatre partis doivent s’entendre, dès maintenant, pour protéger un service vital.
La population ne peut pas être otage d’un conflit prolongé quand la mobilité sert de colonne vertébrale à la vie urbaine: aujourd’hui, pas dans un mois.
Les pistes cyclables sont essentielles
Mais l’avenir de Montréal se construit aussi rue par rue, piste après piste. Les infrastructures cyclables transforment les quartiers: sécurité accrue, rues apaisées, commerces plus vivants. Oui, l’installation bouscule. On l’a vu sur Bellechasse, avec près d’un millier de places retirées. Oui, ça râle au début, mais ensuite, on s’habitue. Les enfants peuvent rouler, les familles se déplacent autrement, la vie locale reprend de la place. Ce n’est pas un luxe: c’est une ville qui choisit sa qualité de vie, la nouvelle mairesse doit le comprendre.
Deux urgences, un même fil conducteur: garantir à chacun la capacité de se déplacer. Les Montréalais veulent se rendre où ils doivent aller, sans peur, sans blocage, sans chaos.
Transport collectif fiable et réseau cyclable sécuritaire: ce n’est pas un choix. C’est la base d’une ville moderne, juste et vivable.