Montréal, une «bonne occasion» de se relancer pour Joe Veleno, croit son ancien entraîneur

Kevin Dubé
SAINT-CHARLES-BORROMÉE | À un certain moment, Joe Veleno était considéré comme le «Prochain», avec un grand P à part ça. Seul joueur à avoir obtenu le statut de joueur exceptionnel dans la LHJMQ, il n’est toutefois pas devenu la grande vedette de la LNH que certains envisageaient. À Montréal, toutefois, les conditions seront réunies afin qu’il puisse éclore, croit son ancien entraîneur junior, Dominique Ducharme.
Attention avant de vous emporter, on ne parle pas ici d’éclore comme une grande vedette offensive dans la LNH mais, plutôt, de s’imposer comme un joueur régulier et utile à une équipe du circuit Bettman.
Ducharme a bien connu le Montréalais. Il en avait fait l’acquisition en décembre 2017, alors qu’il était entraîneur-chef et directeur général des Voltigeurs de Drummondville. En échange, il avait envoyé aux Sea Dogs de Saint-Jean trois choix de première ronde et deux de deuxième.
De joueur offensif à attaquant de profondeur
Veleno en était alors à son année de repêchage dans la LNH et il avait conclu la saison du bon pied en inscrivant 48 points en 33 parties à Drummondville, avant d’être réclamé au premier tour par les Red Wings de Detroit, 30e au total.
La saison suivante, il avait enchaîné avec 104 points, menant les Voltigeurs jusqu’au troisième tour des séries, s’inclinant toutefois face aux hôtes de la coupe Memorial, les Mooseheads d’Halifax.

Joueur offensif dans le junior, Veleno n’a pas été en mesure de produire au même rythme chez les professionnels. À Montréal, on s’attend à ce qu’il vienne combler un rôle de profondeur au centre, sur un troisième ou quatrième trio.
«Quand tu arrives dans la LNH, créer de l’offensive, c’est difficile. C’est la meilleure ligue au monde et tu affrontes les meilleurs défenseurs et les meilleurs patineurs chaque soir. Le temps et l’espace dont tu disposes ne sont pas les mêmes. Joe a quand même eu de bons moments. C’est encore un jeune joueur et je pense que [d’aller à Montréal], c’est une bonne occasion pour lui», a mentionné l’ancien entraîneur-chef du Canadien, en marge du tournoi de golf qu’il organise annuellement au club de golf de Joliette et qui vise à amasser des profits pour la fondation portant son nom.

Trop d’attentes et de pression?
Comme on le mentionnait plus haut, les attentes étaient extrêmement élevées envers l’attaquant lorsqu’il est débarqué dans la LHJMQ à 15 ans, terminant avec un respectable 43 points en 62 matchs.
Quand il l’a acquis, alors qu’il avait 17 ans, Ducharme assure ne pas avoir senti un jeune qui étouffait sous la pression ou les attentes placées en lui.
«Quand il est parti de Saint-Jean et qu’il est arrivé à Drummondville, c’était un gros changement pour lui, mais surtout un nouveau départ. Il était excité d’avoir cette chance de jouer chez nous à son année de repêchage, qui est toujours une année lors de laquelle les joueurs ont plus de pression.»