Encore un délit de fuite à Montréal
La répétition de ce type de crime cause l’inquiétude

Jonathan Tremblay
La multiplication des délits de fuite au cours des derniers mois dans le Grand Montréal, dont certains ont été mortels, inquiète les autorités.
Lundi, un jeune homme de 21 ans est décédé dans un hôpital de Montréal, au lendemain de ce qui est maintenant considéré comme un délit de fuite mortel.

« C’est vraiment troublant de voir que les gens ne s’arrêtent pas, laisse tomber Sandrine Cabana-Degani, directrice générale de Piétons Québec. On ne comprend pas bien pourquoi [il y a autant de cas récents]. »
Dimanche soir, le rouliplanchiste traversait l’avenue De Lorimier quand il a été heurté par un véhicule, dans le quartier du Centre-Sud.
- Écoutez la chronique faits divers de Maxime Deland, journaliste à l’Agence QMI au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio :
Le conducteur a pris la fuite.
Un peu plus tard, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a trouvé un véhicule foncé de type VUS sur la rue Sicard, près du port de la métropole. Il a depuis confirmé que c’était celui qui a été impliqué dans le drame.
« Un triste et intolérable décès. Le SPVM mène l’enquête pour trouver le coupable. Mes pensées accompagnent les proches de la victime. Il est urgent d’en faire plus pour sécuriser les déplacements actifs. Nous continuons d’accélérer nos actions », a promis la mairesse Valérie Plante dans un tweet.

« Gros minimum »
Ce délit de fuite est loin d’être le premier à survenir dans les derniers mois.
Le 14 février dernier, une dame de 45 ans a été abandonnée dans un état critique par un automobiliste, à Montréal-Nord.
Puis le 6 janvier dernier, un sexagénaire a aussi été blessé gravement dans le Centre-Sud.

Ce n’est pas sans rappeler le tragique décès de la petite Mariia Legenkovska, 7 ans, en décembre dernier, happée à un kilomètre du lieu du crime survenu lundi.
Plus d’une dizaine de délits de fuite, dont trois mortels, sont survenus au Québec depuis novembre, selon une recension du Journal.
« Porter assistance, c’est appeler le 911, au gros minimum. C’est prévu dans la loi », affirme la criminaliste Me Alexandra Longueville
L’avocate rappelle que les conséquences de ne pas s’arrêter après une collision, surtout lorsqu’il y a des blessés, peuvent être très sévères et même mener jusqu’en prison.
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