Quartier Saint-Michel: un homme de 25 ans tué par balle sous les yeux de son père
Maxime Deland et Erika Aubin
Un Montréalais de 25 ans tué par balle en pleine rue dans un quartier résidentiel de Saint-Michel a poussé son dernier souffle sous les yeux de son père dans la nuit de dimanche à lundi.
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«J’ai entendu le bruit, j’étais chez moi. Je suis sorti à l’extérieur. Il était étendu là par terre. J’ai eu le temps de le toucher avant que la police arrive», a laissé tomber avec émotion le père de Derrick Grand-Pierre, qui a préféré ne pas révéler son identité.
Peu après minuit dans la nuit de lundi, le jeune homme de 25 ans se trouvait sur le trottoir de la 25e Avenue lorsqu’un ou des suspects se sont approchés avant d’ouvrir le feu dans sa direction.
- Écoutez le résumé des derniers faits divers avec Maxime Deland, journaliste à l’Agence QMI via QUB radio:
Le bruit lourd des détonations a réveillé plusieurs résidents dans ce petit quartier familial de Saint-Michel, où le voisinage se côtoie quotidiennement.
«Son père criait dans la rue: “C’est mon fils”. C’était déchirant», a relaté une femme, qui a préféré taire son identité par crainte de représailles.

Inanimé au sol
Quand les services d’urgence sont arrivés sur les lieux, ils ont trouvé Derrick Grand-Pierre inanimé, étendu au sol. L’auteur du crime a pris la fuite avant l’arrivée des policiers et n’avait toujours pas été retrouvé au moment d’écrire ces lignes.
Les enquêteurs et les techniciens en identité judiciaire ont d’ailleurs passé une bonne partie de la journée à passer la scène de crime au peigne fin pour tenter de comprendre les circonstances du meurtre. Des caméras de surveillance installées dans l’entrée de plusieurs résidences pourront vraisemblablement aider à l’enquête.
«On ne sait pas ce qui s’est passé. [...] Je veux que justice soit faite», a dit le père, qui était entouré de ses proches venus le soutenir dans ce terrible drame.
Dans la journée, il a déchiré une photo de son fils à l’endroit où celui-ci a poussé son dernier souffle quelques heures plus tôt «pour l’envoyer au ciel».
Les bouts de papier traînaient toujours sur l’asphalte en bordure du trottoir lors de notre passage. Le jeune homme n’habitait pas dans le secteur et était en visite chez un ami au moment d’être abattu par balles.

Selon des résidents, c’est la première fois qu’une fusillade survient dans cette rue normalement paisible. Au retour du travail en fin d’après-midi, plusieurs d’entre eux discutaient des événements survenus la nuit précédente et sont désormais craintifs.
Connu des policiers
La police dit «bien connaître» la victime du 20e meurtre de l’année dans la métropole, selon nos informations. Toutefois, le seul antécédent criminel de Grand-Pierre remonte à 2020, alors qu’il a plaidé coupable à une accusation de conduite avec les capacités affaiblies par l’alcool.
Il avait été condamné à payer une amende de 1500$.
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